Richard Wurmbrand

Entraide fraternelle des églises

Chers amis et bienfaiteurs,
La Mission d’Aide aux Églises Martyres (Entraide fraternelle des Églises) est présente au Canada depuis 1987. Elle est née dans une prison roumaine au temps de la dictature des sans-Dieu. Le fondateur – le pasteur Richard Wurmbrand, incarcéré pendant 14 ans à cause de ses activités religieuses, a été racheté pour 10,000 dollars payés comptant au dictateur athée de l’époque. Nous apportons soutien et secours en faveur des Chrétiens opprimés ou désavantagés.

Responsable : Rev. Radu Roscanu

 

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21.1.08

Le rituel

L’être humain est profondément rituel. L’expérience rituelle est aussi mystérieuse que l’être humain lui-même. Le parcours de sa vie personnelle, sociale et religieuse est façonné aussi bien par les petits rituels de la vie quotidienne que par les grands rituels sociaux, politiques et religieux.

Les pratiques sacramentelles de l’Église revêtent des dimensions anthropologique, sociale, politique et religieuse qu’il n’est pas toujours facile de départager. La mémoire chrétienne qui se faufile au cœur des pratiques rituelles est, elle aussi, chargée de toutes ces dimensions. On ne peut nier que pour une large part la foi ne se vit qu’à sans cesse s’exprimer et se chercher dans ces pratiques mêmes.

Toute mise en scène rituelle d’un événement significatif de la vie se présente comme une tentative pour apporter des éléments de réponse aux questions que pose l’existence : Quelle est mon origine? Où est ma vie? Quelle sera la fin?

C’est la principale raison pour laquelle les rituels liés aux grands événements de la vie d’une personne, d’une famille ou d’un peuple sont ceux qui tiennent le coup lors de certaines crises de croyances. On n’a qu’à penser à notre propre situation chrétienne. Pour une majorité de croyants, les seuls liens à l’Église institutionnelle qui tiennent encore, ce sont les rituels des événements de la vie familiale, sacrements et fêtes.

Les rites ne sont pas faites pour qu’on y assiste mais pour qu’on y prenne part. Les rituels ne peuvent vraiment prendre vie que lorsqu’ils cessent d’être des spectacles. L’effort de participation exigé est énorme, peut-être au-dessus de nos forces. On peut participer de mille façons et avec des sentiments divers. S’il y a participation, il faut bien qu’il y ait quelque force interne ou externe qui les presse assez pour que les personnes aillent jouer leur rôle dans la célébration.

Le jeu rituel n'est que très rarement neutre. Il ne laisse à peu près personne indifférent. En ce sens, toute pratique rituelle agit sur un groupe en travail. C’est le lieu d’un questionnement sur l’origine et la fin de la vie, sur ce qui nous dépasse, sur ce que la tradition chrétienne a osé nommer le Dieu de Jésus. Dans le jeu rituel, c’est un groupe qui pense ensemble, comme il le peut, les valeurs et les croyances qui l’animent.

Cet effort aboutit à l’adoption d’une symbolique simple, mais présentant un certain écart en regard de la vie quotidienne. Verser de l’eau sur le corps d’un enfant à baptiser, déposer une gerbe de fleurs sur une tombe, ce sont là des gestes du quotidien, mais repris en jeu symbolique facile à répéter.

Les rituels ont leur manière propre de parler, ils n’exigent pas un flot de paroles. Le rituel nous fait entrer dans un espace où faire et dire ne se distinguent pas. L’explication tue la symbolique et peut aussi empêcher le travail du rituel.

Cela, car l’activité symbolique se donne un réseau de signes qui parlent différemment et ne peuvent pas tous dire les mêmes choses. On n’a pas toujours à transcrire en paroles ce que veulent dire les rites.

Les rituels sont de l’ordre de faire, de l’action symbolique à accomplir. La mémoire chrétienne pour les rituels peut être préservée et enrichie surtout à travers le récit qui demande à être poursuivi dans le rituel et qui finit même par se confondre avec le geste.

Les gens tiennent aux rituels parce que la force de ceux-ci n’est pas de dire ou d’expliquer, mais de suggérer une ouverture, une transcendance.

Guy Lapointe

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