Noël 1998 de Richard Wurmbrand
Chers amis,
Il y a 33 ans, le jour de Noël, ma famille et moi arrivions en Norvège. Une rançon de 10 000 $ ayant été versée, nous avions pu quitter la Roumanie communiste où ma femme Sabina et moi-même avions passé des années en prison. Ce jour de Noël 1965, nous participions à notre premier culte dans le monde libre; c’était à l’Eglise américaine d’Oslo, capitale de la Norvège. Pour la première fois nous «contemplions» un bulletin paroissial et les robes de la chorale – toutes choses inconnues dans le monde communiste.
C’est là-bas que nous avons rencontré le pasteur Myrus Knutson. Après avoir entendu notre histoire, il entreprit des démarches pour nous faire quitter l’Europe et émigrer aux USA où d’autres chrétiens pourraient entendre de première main le récit des nombreux martyrs qui avaient souffert pour le Christ; non seulement la triste histoire de leurs souffrances, mais en même temps le récit passionnant des héros de la foi que nous avions rencontré. Il fallait que la «voix des martyrs» atteigne les extrémités du monde.
Célébrer Noël comme la mère de Jésus
Marie se tenait fidèlement au pied de la croix quand Jésus dit à son Père: «Entre tes mains je remets mon esprit» et qu’apparemment désespéré il posait des questions à son Dieu. Ceux qui ressemblent à Marie sont à côté de vous dans la souffrance, même si vous les reniez, les trahissez ou que vous vous trouvez en prison. Ils cherchent à regagner votre confiance.
Voilà de nouveau Noël. Dans un esprit d’adoration nous contemplons la scène de l’étable: un bébé dans les bras de sa mère. Mais Jésus ne se contente pas que d’une seul mère.
Tout au cours de l’histoire, des hommes et des femmes ont fait appel à d’autres pour qu’ils deviennent leurs conducteurs spirituels, leurs enfants, leurs élèves, ou leurs serviteurs. Jésus est le seul qui appelle hommes et femmes à devenir ses frères, ses soeurs et sa mère.
Des pleurs à Bethlehem et à Golgotha
Le jour de Noël, nous célébrons dans la joie la naissance de Jésus. Nous arrive-t-il de pleurer sur tous les autres bébés de Bethlehem qui périrent (Matt. 2:16)? Tous en ce monde n’ont pas la joie de passer un joyeux Noël.
Réjouissez-vous avec ceux qui ne peuvent pas se réjouir
Nous nous réjouirons avec tous ceux qui partageront un succulent repas de Noël bien mérité! Mais nous n’oublierons pas tous ceux qui ne peuvent en faire autant, certains parce qu’ils sont trop pauvres et d’autres parce qu’ils sont profondément attristés par le spectacle de la souffrance qu’ils côtoient.
Entre faim et famine
En 1912, une terrible famine éclata en Chine; une missionnaire du nom de Lottie Moon fut tout à coup dans l’incapacité de manger, écrasée qu’elle était par le poids des multitudes mourant de faim. Si, à cette époque, les Américains avaient su donner un penny par jour et par personne, cela aurait été une aide considérable. Mais les nombreux appels restèrent sans réponse.
Un jour, les amis de la missionnaire furent frappés par son comportement bizarre. Elle semblait avoir ses pensées embrouillées. La veille de Noël, en 1912, elle mourut. Les derniers mots qu’elle prononça furent les noms de ses amis chinois qui périrent de faim. Elle décéda en même temps qu’eux.
C’est avec raison que nous célébrons la naissance du Christ à Bethlehem. C’est pour notre salut qu’il vint sur la terre. Nous savons pourtant que nos joies présentes sont imparfaites.
Nous connaîtrons une joie entière quand nous rencontrerons Jésus face à face dans la gloire et les saints qui nous ont devancés.
Nous vous souhaitons un Noël béni!
Avec vous au service du Christ,
Richard Wurmbrand
Libellés : Noël, Nouvelle année, Richard Wurmbrand
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