Richard Wurmbrand

Entraide fraternelle des églises

Chers amis et bienfaiteurs,
La Mission d’Aide aux Églises Martyres (Entraide fraternelle des Églises) est présente au Canada depuis 1987. Elle est née dans une prison roumaine au temps de la dictature des sans-Dieu. Le fondateur – le pasteur Richard Wurmbrand, incarcéré pendant 14 ans à cause de ses activités religieuses, a été racheté pour 10,000 dollars payés comptant au dictateur athée de l’époque. Nous apportons soutien et secours en faveur des Chrétiens opprimés ou désavantagés.

Responsable : Rev. Radu Roscanu

 

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3.6.08

Méditation

Qu’est-ce que nous devons donner en aumône?

Jésus Christ nous demande de donner aux pauvres de notre surplus. Il nous demande de donner même de notre peu. Dans Marc 12, 41-44, résulte qu’Il nous demande de donner tout ce que nous avons, toute notre richesse. (Il s’agit de la parabole de la veuve qui donne deux sous dans l’église).

Mais le Christ nous demande de donner même ce que nous n’avons pas, ce que nous ne possédons point. Il nous demande l’impossible.

Un écrivain français illustre ce fait, ainsi :

Dans un monastère où il souhaitait entrer, se présente un postulant désirant devenir moine. Il confesse au higoumène :
Sachez, père, que je n’ai ni la foi, ni la lumière, ni courage, ni confiance en moi-même et je ne peux pas m’aider moi-même et d’autant moins les autres. Je n’ai rien.

Il aurait été normal qu’il soit renvoyé de suite par le higoumène. Mais, celui-ci lui dit :
Peu importe! Tu n’as pas la foi, tu n’as pas la lumière, mais, en les donnant aux autres, tu les acquerras aussi pour toi-même. Va et prends possession de ta chambre de retraite.

Non pas de son surplus, non pas de son peu, ni même de son indigence, mais de ce qui lui manque. En faisant l’aumône à l’autrui ce que tu n’as pas, - la foi, la lumière, la confiance de soi, - tu vas les acquérir aussi pour toi.

Tu peux faire aumône avec ce que tu pense que tu n’as pas, mais qui existe peut-être au fonds de ton cœur, et dont tu prendras ainsi conscience.

Paradoxalement, le Christ nous dit :
Si tu veux diriger, alors deviens serviteur; si tu veux être glorifié, alors humilie-toi; si tu veux sauver ton âme, alors prends le risque pour Moi; si tu veux regagner ton innocence, alors reconnais-toi être coupable, et sache que si tu vas donner ce que tu n’as pas, tu acquerras toi aussi ce que tu as donné aux autres.

En faisant aumône ce que nous ne possédons pas, nous acquérrons par ricochet ce que nous avons osé donner aux autres. Ceci est valable pour tout chrétien, pour les clercs et pour les laïques.

Même le moine ou le diacre ou le prêtre qui traverse le désert du doute ou de la sécheresse spirituelle, qui est dans le doute ou tenté par le désespoir, doit donner à ceux qui viennent lui demander de l’aide, ce que eux attendent qu’on leur donne, et même ce qu’il sait bien qu’il ne peut pas leur donner. En leur faisant le don, ce don va revenir de retour sur lui, il recevra la miséricorde en retour de son aumône.

En donnant la lumière que tu n’as pas, tu l’auras aussi toi-même. Le don que tu as fait te revient comme un boomerang, comme un rayon de lumière réfléchi par un miroir. Et ce don te comblera, t’enrichira.

C’est cela ce que le Christ veut que nous donnions en aumône : le surplus, le peu, l’indigence, tout.

Le moine, le diacre, le sacerdote, sont appelés à donner aux autres la foi, la lumière, même si ceux-ci lui manquent pour un courte ou plus longue durée. Même s’ils sont dans un état de perte de leur zèle.

Pourront-ils faire cela? Oui, car ils font partie du groupe des amis du Christ, qui a dit qu’ils
ne sont pas du monde, comme Moi je ne suis pas du monde (Jean 17, 20).

Et Paul aussi dit :
Vous devez aider les faibles et vous remémorer les paroles du Christ car Il a dit : Sont plus heureux ceux qui donnent que ceux qui reçoivent. (Actes 20, 35).

La bonne parole

Pensons à la crucifixion de Jésus. Il est cloué sur la croix, son corps est ensanglanté, il attend l’agonie et la mort. À droite et à gauche il y a deux autres croix, avec deux larrons, des infracteurs de droit commun. Le soleil est au zénith, Jésus a soif, tout n’est que désolation, douleur.

Les scribes, les pharisiens, défient le mourant. Même le larron de sa gauche le provoque. Il l’insulte. Le larron de droite trouve le répit et la noblesse de cœur de dire des bonnes paroles à son voisin. Il ne peut pas l’aider, mais il lui dit de bonnes paroles.

Jésus lui dit : Aujourd’hui tu seras avec moi au paradis.

Jésus lui a donné ce privilège unique d’entrer au paradis avec lui, Dieu et homme, ce que ni Moise, ni Essaie, ni Noé n’auront comme privilège. Le larron a reçu pour lui seul l’unique privilège.

Une bonne parole du larron a pu adoucir l’atmosphère suffocante, de méchanceté, de venin, qui régnait sur Golgotha. Comme un miracle, la bonne parole d’affection de confiance, de compassion, ont changé soudainement tout et ont transformé Golgotha - espace vicié par l’iniquité, par la cruauté, par la vengeance,- en une antichambre du paradis.

Le larron n’est pas resté fermé au monde, isolé dans son égocentrisme, il est devenu celui qui a vu, qui a reconnu, qui a consolé Jésus, qui a pris sa défense, par sa bonne parole.

Nous aussi, pouvons faire le bien en donnant notre aumône sous la forme de la bonne parole d’encouragement, de confiance, de compassion, de participation à la détresse des autres. Ne perdons jamais l’occasion de faire le bien par la parole qui apporte le réconfort moral aux souffrants, aux pauvres, aux vieillards.

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