Richard Wurmbrand

Entraide fraternelle des églises

Chers amis et bienfaiteurs,
La Mission d’Aide aux Églises Martyres (Entraide fraternelle des Églises) est présente au Canada depuis 1987. Elle est née dans une prison roumaine au temps de la dictature des sans-Dieu. Le fondateur – le pasteur Richard Wurmbrand, incarcéré pendant 14 ans à cause de ses activités religieuses, a été racheté pour 10,000 dollars payés comptant au dictateur athée de l’époque. Nous apportons soutien et secours en faveur des Chrétiens opprimés ou désavantagés.

Responsable : Rev. Radu Roscanu

 

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20.6.08

Nouvel épisode - Entraide fraternelle

Je suis assis une fois de plus devant mon bureau. Il est mon chantier de travail missionnaire quotidien. La photo que j’ai en face de moi me rappelle mes discussions avec le Père Julien Harvey. Il est encore et toujours présent dans mon esprit - en tant que confesseur, conseil et ami fidèle de l’Aide aux Églises Martyres....

«Oui, Père Radu; mon itinéraire m’a appris qu’on ne peut jamais arriver à l’accomplissement non-culturel de soi. Et cela, car la foi chrétienne n’est jamais «foi en état pur», mais elle est toujours expérience de Dieu qui trouve et son expression et sa formulation qui la définit toujours dans un langage culturel et à travers ce langage culturel. Ce langageest, par exemple en votre cas, celui des Pères de l’Église de l’Orient, celui du Crédo de Nicée-Constantinople, celui de la Catéchèse de la foi orthodoxe.

« Et ce langage n’est point à soumettre, n’est point à interroger pour soi-disant établir la distinction entre ce qui serait caduc et ce qui devrait toujours garder sa valeur; il n’y a pas de place - dans votre expression traditionnelle de la foi - pour un questionnement herméneutique biblique: car, dans votre cas, la tradition ne se crée point spontanément, elle se reçoit pour être transmise avec fidélité de génération en génération. Dan le cas de votre Église orientale, entre la Parole de Dieu et la culture de votre peuple il n’y a pas de distance herméneutique; la tradition la remplit toujours. C’est l’inculturation réussie de la lecture de l’Évangile dans le milieu humain de votre peuple qui permet d’assumer la culture, les cultures, et aussi de mettre cette culture à distance et ceci est valable aussi pour la culture ecclésiastique.

Le Père Julien regarde mon album contenant des photos prises lors de mes voyages missionnaires en Roumanie. Il continue le fil de sa pensée:

«Je trouve que le concept d’inculturation est fascinant car il fonde la capacité d’universalité de la foi chrétienne. Ce concept d’inculturation est plus qu’une simple stratégie d’évangélisation de cultures étrangères. Pour aboutir en vérité à l’inculturation, nous nous devons postuler l’évangélisation de soi-même, et ceci parce que le contact réel de tout un chacun avec une autre culture lui permet de mettre en question ses propres interprétations de la foi qu’il nourrit. On peut dire en ce sens que l’inculturation permet de découvrir «les semences du Verbe» toujours cachés dans différentes cultures.

«L’Église de l’Orient chrétien ne se considère pas elle-même comme étant en dehors - et au-dessus - des cultures. Au contraire, elle a la conscience d’appartenir ontologiquement à l’être vrai des peuples. Elle sait qu’elle fait partie de leurs cultures, et même elle reçoit nécessairement des pans entiers de ces cultures même préchrétiennes quand il y a compatibilité et symphonie conceptuelle. Quand l’Église d’Orient parle d’elle-même en tant qu’Évangile incarnée dans l’être vrai des peuples, elle fait toujours et nécessairement référence extérieure à soi-même, en citant des poètes, des théologiens, des laïques, le folklore du peuple, même des sources pré-chrétiennes.

«Il est le propre de la personne humaine de n’accéder vraiment et pleinement à l’humanité donc en fait à son identité qui définit l’être vrai de la personne, que par la culture.

«Il n’est pas vrai que les cultures des peuples aient un caractère «pur instrumental»; elles constituent le fleuve alité qui contient l’ensemble des valeurs propres émergées dans la conscience collective de ces peuples.

«Oui, l’Église de l’Orient chrétien ne prétend point de juger les valeurs des cultures humaines même à partir de la Parole de Dieu car elle sait que cette Parole est nécessairement formulée et incarnée dans un discours culturel. Et ni dans le passé ni de nos jours, l’Église de l’Orient chrétien n’a pas prétendu être en possession d’une méta-culture qui transcenderait les cultures des peuples..

«L’Église de l’Orient peut juger parfois les cultures des peuples et elle est consciente qu’elle est jugée par les peuples sur la pertinence de ses interprétations de la Parole qui sont situées culturellement dans la culture des peuples. Mais étant donnée l’harmonieuse interpénetration symbiotique de l’Évangile incarnée, de l;a culture, des traditions, de la nation, de la langue des peuples, ces champs où l’interrogation des peuples peuvent être formulées, trouvent des réponses harmonieuses: soit quant à la requête contemporaine pour l’information, soit quant à la participation démocratique du peuple de Dieu, soit quant à la transparence et l’immoralité du secret, soit quant à la reconnaissance des couples issus des divorces...

«L’inculturation de l’Évangile dans les cultures des peuples est un processus très lent. Les fruits de cette inculturation dans le cas des Églises d’Orient sont nombreux et constituent un modèle pour le monde chrétien.»

Rev. Radu Roscanu

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