Adorer signifie embrasser
Bien chers amis,
Le mot grec pour «adorer» est «proskuneo», ce qui signifie «embrasser». En latin, le mot «adoratio» vient de «ad oris»: «à la bouche», parce que, dans l’antiquité, comme maintenant chez les orientaux, la marque du plus grand respect consistait à toucher sa bouche avec la main et à envoyer un baiser.
L’âme croyante prie: «Qu’il me baise des baisers de sa bouche.» (Cantique des Cantiques 1:2)
Un jour Jésus fit le reproche suivant à un homme: «Je suis entré dans ta maison et...tu ne m’as pas donné de baiser.»(Luc 7:44,45)
Une relation avec Jésus-Christ est comme un échange de baisers. C’est un «alleluia de toute façon» du sommet de la tête à la plante des pieds, quelles que soient les circonstances. Dans l’amour, il n’y a pas de crainte. Dans la prison de Gherla, l’évêque Rusu de l’Eglise roumaine uniate fut enfermé dans une cellule très froide.
En 1963, il dit aux autres évêques emprisonnés avec lui: Mes frères, je m’en vais à Jésus qui m’appelle pour me donner le prix pour la vie que je lui ai dédié et que j’ai vécue en amitié avec Lui et avec son Eglise.» Après ces paroles, il s’étendit sur le parterre et mourut. Maintenant le peuple roumain reprend sa vie de foi grâce à l’héroïsme chrétien de ses pasteurs qui ont su mourir pour que lui vive dans le Christ.
Men ne croyait pas à la mort
Alexandre Men, le célèbre prêtre chrétien hébreu soviétique, a été tué le 9.9.1990 en Russie. Certains soupçonnent la police secrète, d’autres les antisémites, d’être responsables de cette mort. Fondamentalement cela revient au même parce que le KGB protégeait les ennemis des Juifs.
Le reporter qui interrogea sa femme s’étonna qu’elle n’ait pas l’air d’une veuve affligée. Joliment vêtue et coiffée, elle reçut le journaliste avec un sourire.
«Quel âge avez-vous?» lui demanda-t-il. «Cinquante ans» répondit-elle. «Mais vous en paraissez trente!», s’exclama le reporter. «Beaucoup me l’ont déjà dit. C’est parce que j’ai vécu avec Alexandre une vie à part.
Non pas qu’il m’ait gâtée ou m’ait portée à bout de bras. Nous étions entourés de trop de gens. Mais c’est parce qu’Alexandre vivait au-dessus de toutes les choses qui affectent la vie ordinaire. Il était simple, généreux, complaisant et très bon. Il vivait dans un monde totalement différent. La vie avec lui m’a fait paraître jeune.
Il ne croyait pas à la mort. Il n’a jamais eu peur bien qu’il ait eu beaucoup d’ennemis. Je ne sais pas qui l’a tué. Il aimait tout le monde. Mais, en un sens, il dérangeait. Il gênait les anti-sémites parce qu’il était un Juif et la police secrète par le simple fait qu’il existait. On dit qu’il possédait beaucoup de documents prouvant les crimes de la hiérarchie orthodoxe.
Celle-ci collaborait avec les communistes et le haïssait aussi; mais lui les comprenait tous. D’autres ne lui pardonnaient pas sa largeur d’esprit. Il était un véritable chrétien, pacifique, sans fanatisme, ne se perdant pas dans les détails qui séparent les humains. Sans lui, je vis comme dans un rêve.»
Alexandre Men a beaucoup souffert; mais nous le rencontrerons de nouveau. Il nous a précédé sur le chemin de la perfection parce qu’il connaissait la promesse de Jésus que «rien ne pourra vous nuire» (Luc 10:19). Il ne craignait rien et était serein. Nous, qui sommes troublés même par des événements mineurs, restons loin derrière lui.
Celui qui a commandé: «Tu ne tueras pas» a aussi dit: «Que votre coeur ne se trouble pas.» Il est interdit de commettre un meurtre.
Soyez meilleurs, plus aimants que les autres
«Courez de manière à remporter le prix.» (1 corinthiens 9:24) Il ne suffit pas d’être bon. Elie confessa devant Dieu: «Je ne suis pas meilleur que mes pères.» (1 Rois 19:4) On attend de nous que nous soyons meilleurs que des parents fidèles et pieux, meilleurs que nos prédécesseurs dans la foi.
Nous devrions être décidés à précéder les autres sur le chemin de la sainteté. Nous sommes dans une compétition. Il y a une grande distance entre un pécheur sauvé et un modèle de sainteté. Un voyage de 100 kilomètres commence par un pas, puis un autre, jusqu’à ce que le but soit atteint.
J’ai décidé il y a 55 ans d’obtenir une médaille d’or dans cette course. Je n’ai pas encore réussi mais je ne désespère pas. Je n’ai que 83 ans. Vous aussi, persévérez!
De nouveaux problèmes
Les chrétiens ne sont pas mis en prison pour leur foi en ancienne URSS et dans les anciens pays communistes de l’Europe de l’Est. Mais ils peuvent être encore aujourd’hui inquiétés par des voies détournées, là ou le communisme sévit encore par ses conséquences et l’appareil de répression des anciens dictateurs est encore en place, comme par exemple en Roumanie. Les années de souffrances ont laissé des marques. Beaucoup d’anciens prisonniers sont malades. A la suite de leur arrestation, leurs maisons et leurs biens ont été entièrement confisqués. Ils sont maintenant dans l’indigence.
Ceux qui ont subi de longues peines d’emprisonnement ont de grandes difficultés de réadaptation à la liberté. En ancienne URSS par exemple, Victor Belich a passé 20 ans dans une cellule d’isolement - sans un livre, sans même pouvoir parler à quelqu’un, sans contact avec sa famille.
La situation est même pire pour ceux qui avaient été placés en asyle psychiatrique à cause de leur foi. Etre enfermé pendant des dizaines d’années avec des malades mentaux laisse des traces. Des familles ont été brisées. Des enfants ont grandi sans leurs parents.
Tous les anciens prisonniers ont besoin de vos prières affectueuses.
Dans ce monde de haine, des croyants apportent l’Evangile d’amour aux hommes de toutes les nations. Nous vous remercions de vos dons qui sont utilisés pour notre travail dans ces différents pays. En Russie, en Inde ou en Roumanie, une famille de pasteur peut vivre avec un soutien de 25 dollars par mois.
A vous en Jésus-Christ
Richard Wurmbrand
Libellés : adorer, mort, Richard Wurmbrand
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