Richard Wurmbrand

Entraide fraternelle des églises

Chers amis et bienfaiteurs,
La Mission d’Aide aux Églises Martyres (Entraide fraternelle des Églises) est présente au Canada depuis 1987. Elle est née dans une prison roumaine au temps de la dictature des sans-Dieu. Le fondateur – le pasteur Richard Wurmbrand, incarcéré pendant 14 ans à cause de ses activités religieuses, a été racheté pour 10,000 dollars payés comptant au dictateur athée de l’époque. Nous apportons soutien et secours en faveur des Chrétiens opprimés ou désavantagés.

Responsable : Rev. Radu Roscanu

 

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Tous ceux qui ont faim
vous disent « Merci ! »



27.2.09

Bilan 2008

Chers amis et bienfaiteurs,

Salutations de notre Laval!

Nous espérons que vous avez passé un Joyeux Noël et que vous passerez aussi avec beaucoup de plaisir le seuil du Nouvel An que nous souhaitons prospère pour vous et pour ceux qui vous sont chers. Merci, au nom de Celui qui est né pour nous sauver, à tous ceux qui nous ont aidés à mener à terme nos projets d’aide aux pauvres et aux persécutés.

Avec la venue du nouvel an 2009, la Mission d’Aide aux Églises Martyres Inc., entrera dans sa 21e année d’existence. Son travail charitable est connu au Québec. Ses bons résultats ont été mentionnés partout là où nous aidons. Cela nous encourage de continuer nos œuvres avec un nouvel élan.
Le bilan de cette année 2008 a été positif; nous avons réussi à accomplir des projets importants. Et tout cela nous motive afin que nous redoublions d’efforts dans l’année qui commence. Le bulletin «Entraide fraternelle des Églises» est l’instrument privilégié qui nous unit, nous la mission d’aide et vous, les amis et bienfaiteurs des martyrs de nos jours. Il vous arrivera fidèle chaque mois, durant cette année, par poste et - ou par courriel, vous apportant les informations que nous recevons et disséminons, ainsi que les messages de charité et la description des projets à accomplir que nous vous proposons.

Continuez à être avec nous, des bâtisseurs d’une nouvelle vie de foi dans ces pays que nous aidons, où il y a tant de choses à faire. Nous ne sommes pas seuls; les anges du Seigneur sont avec nous. Jésus qui est né dans nos cœurs a besoin de vous, il a besoin de votre amour pour ses fils de prédilection, les martyrs, les pauvres, les malades. Laissez l’Esprit de Dieu œuvrer en vous, en donnant généreusement de votre surplus ou même de votre indigence, pour le réconfort des pauvres et indigents, pour les chrétiens qui sont encore en souffrance.

Chers amis et bienfaiteurs,

Durant cette période des fêtes, mais aussi durant toute l’année 2009 pensons à notre prochain. Faisons un don généreux pour l’aider, le nourrir, le vêtir, le soigner. Donner, c’est aussi faire grandir le royaume de Dieu, le répandre par vos propres bienfaits. Soyez donc généreux, aidez selon vos moyens, à travers nos projets. Votre récompense sera multipliée au centuple. Aidez-nous à pouvoir aider. Et priez pour la réussite de notre apostolat, car nous avons besoin de vos prières!

Que le Seigneur qui est né dans vos cœurs vous inspire dans la vie de foi et dans l’exercice de la charité.

Veuillez recevoir nos salutations dans le Christ et les remerciements du peuple de Dieu qui attend vos dons.

Vôtres au service du Seigneur,
S. Prodan, directeur de Mission,Rév. R. Roscanu, missionnaire

23.2.09

Des lèvres nous sont données pour le sourire

Un Message De Richard Wurmbrand

Richard Wurmbrand est le fondateur de la Voix des Martyrs. Pendant 14 années il a souffert l'emprisonnement et la torture dans les prisons en Roumanie communiste, en raison de sa foi en Christ et de son travail parmi les membres des églises persécutées, Richard et sa famille furent rachetés pour une somme de dix mille dollars et ils purent partir à l'ouest, où Richard est rapidement devenu notoire comme étant la "voix de l'église souterraine."

Qui nous séparera de l'amour du Christ?" (Romans 8:35)

Mes bien-aimés,

En Chine communiste et dans d'autres pays où des chrétiens sont persécutés,- il y a maintenant des millions et des millions de chrétiens, en dépit de la persécution qui y est exercée. Ils se réunissent dans les endroits secrets avec les coeurs joyeux parce qu'ils croient avec l'apôtre que rien ne peut les séparer de l'amour du Christ (Romains 8:38,39).

Vous devriez voir comment les chrétiens persécutés récitent le Credo, la foi des Apôtres. Ils énoncent la même affirmation de la foi que nous récitons ici à l’Ouest. Mais là où il y a persécution, la foi est dite d'une façon différente. Vous devriez voir comment ils la disent.

Pendant qu'ils commencent, leurs visages brillent et leurs yeux sont pleins de joie. Ils disent, "je crois en Dieu, vous les persécuteurs ne pouvez pas croire, mais je suis moi, pas vous. Je ne suis pas vous et, si le monde entier ne croirait point, moi je crois, je crois en un Dieu, le Père Tout-puissant. Il a fait non seulement les choses évidentes mais aussi les choses invisibles. Il a fait non seulement la terre mais aussi un beau ciel, et si vous me mettiez dans la prison, si vous enleviez ma vie sur cette terre, j'aurais un ciel ou aller."

Ils disent, "je crois en seigneur Jésus le Christ" et ils finissent le Credo comme nous le finissons. "je crois en résurrection du corps et à la vie éternelle."

Je vous donne les bonnes nouvelles que la persécution et la torture n'ont pas cassé leur foi mais l’ont faite plus forte. Nous avons des nombreux frères et de soeurs inconnus dans la prison, mais ils ont gardé la même foi que vous ave vous ici.

Je ne sais pas combien de fois vous chantez à la gloire de Dieu. Quelques chrétiens chantent seulement une fois par semaine, le dimanche; d'autres chantent tout au long de la semaine.

Nous, en prison, avons chanté chaque jour et chaque chrétien en prison a eu un instrument musical. Les communistes étaient gentils: chaque chrétien, quand il est entré dans la prison, a reçu un instrument musical. Pas une guitare. Mais des chaînes sur ses mains et pieds. Les chaînes sont les instruments musicaux splendides. Nous pourrions chanter, "les soldats chrétiens en avant (tintement, clank), marchant quant à la guerre (tintement, clank, tintement, clank)." Les mots de l'éloge et de la glorification de Dieu ne cessent jamais.

Les frères dans les prisons communistes et musulmanes prient pour vous. Vous devriez également prier pour eux et penser à eux avec amour. Ne pensez pas qu'ils se reposent là dans leurs cellules de prison, très tristes. Il y a une joie dans leurs coeurs parce que le Christ est avec eux.

Un de nos frères a été arrêté. Ils l'ont battu et torturé parce qu'il n'a pas souhaité dénoncer sa foi. L'officier communiste qui a mené l'interrogation a dit, "je suis fatigué. Nous ne vous battrons plus. Nous vous expulserons en Sibérie où la neige ne fond jamais. C'est un endroit de la grande douleur. Nous vous expulserons vous et votre famille entière en Sibérie."

Le frère a souri. Des lèvres nous sont données pour le sourire; un chrétien peut sourire même en des moments de grande douleur. Le chrétien avec un sourire, dit : "capitaine, d'où pensez-vous m'expulser? La terre entière appartient à mon père. Partout où vous m'envoyez je serai sur les terres de mon père."

À ce moment là le communiste est devenu très fâché. Il a dit, "nous confisquerons toute votre propriété." Le chrétien a continué à sourire et dit, "vous êtes libre pour prendre toute ma propriété, mais pitié de vous parce que j'ai recueilli mes trésors dans le ciel et vous aurez besoin d'une échelle très haute pour y accéder. Si vous trouvez une telle échelle, vous devrez vous élever et vous élever et vous élever. Si vous arrivez là, vous pouvez prendre tout ce que j'ai. Sur terre je n'ai rien."

Maintenant l'officier a pensé qu'il était raillé. Il a crié, "nous vous tirerons dessus pour vous tuer!" Le chrétien répondu toujours avec un sourire, "si vous emportez ma vie en ce monde, ma vraie vie de bonheur et la beauté commencera. Je n'ai pas peur d'être tué." Le communiste a hurlé à lui, "nous ne vous tuerons pas! Nous vous maintiendrons seul dans une cellule derrière les portes et les barres verrouillées de fer, et nous ne permettrons à personne de venir vous voir!" Le chrétienavec un sourire immobile, lui répondit: "vous ne pouvez pas m'inciter seul à m'asseoir dans une cellule. J'ai un ami qui peut passer par les portes et les barres de fer verrouillées. Personne ne peuvent me séparer de l'amour du Messiah."

C'est celle-la l'expérience que nous avons eue dans la prison. Les autres chrétiens et moi l'avons éprouvée en notre prison; mon épouse et d'autres chrétiens l'ont eue dans leur prison. Alexei Kortov, un pasteur qui était en prison en Russie pendant 45 années, a eu également le mêmes espoir et joie.

Nos frères et soeurs ont appris ce que me signifie il quand elles répètent les mots trouvés dans la foi, "croient." Vous tous avez traversés différentes expériences. Chacun de vous, chaque jour, avez devant vous différents choix et décisions. Le Christ est pureté; si vous êtes impur, vous niez le Christ. Le Christ est vérité. Quand vous vous trouvez dans le mensonge, vous niez le Christ. Le Christ est amour et paix. Quand vous vous disputez et quand vous vous détestez, vous niez le Christ. Ne soyez pas des hypocrites. Soyons des chrétiens qui expriment la joie à notre sauveur.

Laissez-nous chaque amour il avec tout notre coeur. Nous ne sommes pas mis aux mêmes épreuves que nos frères dans les pays communistes et islamiques. Mais le Christ regarde le coeur. Peuvent lui voir des hommes et les femmes qui l'aiment avec tous leurs coeurs, qui ne seront pas séparés de l'amour de Messie.

Que Dieu vous bénisse tous pour votre aide fidèle, que nous partageons avec l'église persécutée.

Dans le Christ,

Richard Wurmbrand

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16.2.09

Apprivoiser l’essentiel

«Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple à quatre heures de l’après-midi, dès trois heures je commencerai d’être heureux. Plus l’heure avancera, plus je me sentirai heureux. À quatre heures, déjà, je m’agiterai et m’inquiéterai : je découvrirai le prix du bonheur! Mais si tu viens n’importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m’habiller le cœur...

-Qu’est - ce qu’un rite? dit le petit prince.

-C’est aussi quelque chose de trop oublié, dit le renard. C’est ce qui fait qu’un jour est différent des autres jours, une heure des autres heures.»

Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince



Cet auteur si profond et charismatique nous fait savoir que les rites sont liés à la création de liens et à l’essentiel qui échappe à la vue. C’est en effet par les rites que se réalise l’apprivoisement, la création de liens d’amitié entre les humains. Mais si la création de liens vise ici l’amitié, on peut dire aussi que ce sont tous les liens pour la compréhension de soi, pour la compréhension des autres, de la nature et de Dieu que favorisent les rites. Non pas des liens fixés davantage dans les rites, mais des liens dont les rites favorisent l’aperception, c’est-à-dire que l’on aperçoit comme étant déjà réalisés mais qui proviennent en fait de l’interaction entre l’implication de soi et le processus rituel. Sans développer comment se réalise ce travail, disons simplement qu’il est comparable au processus du langage qui utilise les éléments déjà constitués d’une langue (qu’on pourrait associer aux rites; ce que la langue réalise au niveau verbal, le rite le réalise au niveau corporel) afin que, mis en interaction, ils deviennent parole vive qui dit l’expérience humaine.

Ce qui travaille à l’intérieur des processus rituels est bel et bien l’essentiel pour l’être humain puisque c’est tout l’être humain dans ses diverses dimensions qui y est travaillé mais aussi singularisé, identifié et harmonisé. Cela est souvent invisible pour les yeux mais est matrice de sens pour l’identité humaine.

Tout ce qui se situe fondamentalement au niveau de la ritualité de notre Église, c’est le tout de la personne et le tout de Dieu le Trine à la lumière de leur mystérieuse relation. Dieu joue le rôle de l’Autre qui décentre l’individu de lui-même pour mieux le renvoyer à lui-même. La ritualité préserve la radicale altérité de Dieu tout en permettant à l’individu d’y établir une relation qui le «travaille». (Raymond Lemieux, La ritualité insoupçonnée, Liturgie, foi et culture, Ottawa, 1995).

Les rites n’appartiennent jamais à une institution ou à un groupe. Ils sont des pratiques de collectivités: langage, fait de mots, de gestes, d’attitudes sur lesquels nul individu n’a de l’emprise. Aussi, tout rite est marqué d’un conformisme foncier et ontologique: il signifie par lui-même, indépendamment de la volonté personnelle de ceux qui le «jouent» parce que les sens qu’il met en acte sont communément partagés. Par conséquence, ceux qui critiquent des rites séculiers et acceptés depuis des temps immémoriaux, ceux qui engagent la chrétienté dans le syncrétisme ou dans la voie du «bricolage» pour fins d’«aggiornamento», de leur «adaptation» à la culture post - chrétienne de nos jours, mettent en réalité en cause les communautés de sens implicites et/ou explicites que les rites supposent et qui, par leur essence, font partie de l’aménagement de l’être humain, de son identité. De telles remises en cause débouchent sur le vide; s’y conformer, signifie favoriser la décomposition de l’identité humaine, sans pour autant la remplacer par une autre identité.



L’homme rituel

Tout le long de notre vie, nous sommes entourés de rites ; ceci nous fait savoir que l’être humain est, somme toutes, profondément rituel. L’expérience rituelle est aussi mystérieuse que l’être humain lui-même. Le parcours de sa vie personnelle, sociale et religieuse est façonné aussi bien par les petits rituels de la vie quotidienne que par les grands rituels sociaux, politiques et religieux. Les pratiques sacramentelles de l’Église revêtent des dimensions anthropologique, sociale, politique et religieuse qu’il n’est pas toujours facile de départager. La mémoire chrétienne qui se faufile au cœur des pratiques rituelles est, elle aussi, chargée de toutes ces dimensions. On ne peut nier que pour une large part la foi ne se vit qu’à sans cesse s’exprimer et se chercher dans ces pratiques mêmes.

Toute mise en scène rituelle d’un événement significatif de la vie se présente comme une tentative pour apporter des éléments de réponse aux questions que pose l’existence : Quelle est mon origine? Où est ma vie? Quelle sera la fin? C’est la principale raison pour laquelle les rituels liés aux grands événements de la vie d’une personne, d’une famille ou d’un peuple sont ceux qui tiennent le coup lors de certaines crises de croyances. On n’a qu’à penser à notre propre situation chrétienne. Pour une majorité de croyants, les seuls liens à l’Église institutionnelle qui tiennent encore, ce sont les rituels des événements de la vie familiale, sacrements et fêtes.

Les rites ne sont pas faites pour qu’on y assiste, mais pour qu’on y prenne part. Les rituels ne peuvent vraiment prendre vie que lorsqu’ils cessent d’être des spectacles. L’effort de participation exigé est énorme, peut-être au-dessus de nos forces. On peut participer de mille façons et avec des sentiments divers. S’il y a participation, il faut bien qu’il y ait quelque force interne ou externe qui les presse assez pour que les personnes aillent jouer leur rôle dans la célébration.

Le jeu rituel n’est que très rarement neutre. Il ne laisse à peu près personne indifférent. En ce sens, toute pratique rituelle agit sur un groupe en travail. C’est le lieu d’un questionnement sur l’origine et la fin de la vie, sur ce qui nous dépasse, sur ce que la tradition chrétienne a osé nommer le Dieu de Jésus. Dans le jeu rituel, c’est un groupe qui pense ensemble, comme il le peut, les valeurs et les croyances qui l’animent. Cet effort aboutit à l’adoption d’une symbolique simple, mais présentant un certain écart en regard de la vie quotidienne. Verser de l’eau sur le corps d’un enfant à baptiser, déposer une gerbe de fleurs sur une tombe, tout récemment porter des t-shirts avec l’image de la personne disparue, ce sont là des gestes du quotidien, mais repris en jeu symbolique facile à répéter.

Les rituels ont leur manière propre de parler, ils n’exigent pas un flot de paroles. Le rituel nous fait entrer dans un espace où faire et dire ne se distinguent pas. L’explication tue la symbolique et peut aussi empêcher le travail du rituel. Cela, car l’activité symbolique se donne un réseau de signes qui parlent différemment et ne peuvent pas tous dire les mêmes choses. On n’a pas toujours à transcrire en paroles ce que veulent dire les rites. Les rituels sont de l’ordre de faire, de l’action symbolique à accomplir. La mémoire chrétienne pour les rituels peut être préservée et enrichie surtout à travers le récit qui demande à être poursuivi dans le rituel et qui finit même par se confondre avec le geste. Les gens tiennent aux rituels parce que la force de celui-ci n’est pas de dire ou d’expliquer mais de suggérer une ouverture, une transcendance. (Guy Lapointe, Liturgie, Foi et Culture, Dossier Rites et Liturgi, Ottawa, 1995).



Le rite se définit en fait comme un ensemble d’actes répétitifs et codifiés, d’ordre verbal, gestuel et postural à forte charge symbolique et fondé sur la croyance en la force agissante de puissances sacrées avec lesquels l’homme tente de communiquer en vue d’obtenir des effets ou faveurs. En religion, Durkheim considère les rites comme des règles de conduite qui prescrivent comment l’homme doit se comporter à l’égard des choses sacrées. Le sacré pur ou impur est considéré comme hypostase de la force du corps social; le rite devenant expression symbolique des valeurs fondamentales qui unifient les membres d’une société. Le paradigme de tout rite n’est pas la violence détournée, sublimée et transcendée, mais la négociation avec une altérité (dieu ou pouvoir social) dont on essaie d’obtenir des avantages par un contre - don. Les rites visent à maîtriser les aléas du temps destructeur. Nous vivons dans un ordre de puissances et les rites - théâtralisant les rôles, suggèrent que la sécurité consiste à occuper sa place, et à respecter les codes de rapports entre les niveaux d’une hiérarchie, au sommet de laquelle le pouvoir auréolé de sacré se donne les moyens de sa domination. La fonction fondamentale des rites est celle d’intégration sociale. S’ajoutent celles de légitimation d’un pouvoir, d’orientation morale, d’échange intensif, émotif, mobilisateur, sérieux.

Anthropologiquement, le rituel est un ensemble d’observances positives et négatives, d’abstentions et d’actions entraînées par la religion. La signification du rite fait partie intégrante du rite. Les rites ont une efficacité symbolique; reposant sur une croyance, cela suppose la capacité des rites à signifier autre

Si ces textes ont une valeur exceptionnelle, cela est dû au fait qu’ils nous interrogent sur la compréhension d’un concept très important de notre vie. Nous sommes confrontés constamment à l’incompréhension de nos semblables du sens symbolique de notre vécu. Regardez les rituels – le baptême, le mariage, les funérailles – en les comprenant et en y participant corps et âme, en les considérant aussi comme essentiels à nos vies. Cela va vous donner la possibilité de participer au besoin de solidarité que tout humain manifeste, cela va vous faire comprendre le rôle fondamental des rites dans la formation de notre identité.

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11.2.09

21 ans d'histoire

Chers amis et bienfaiteurs,

Salutations amicales de notre ville de Laval ! J’espère que ce blog vous trouvera bien portants et dans la joie de vivre ces jours d’un été trop pluvieux...

Merci à ceux parmi vous qui ont répondu à nos appels pour appuyer nos projets qui apportent de l’aide aux pauvres et aux persécutés. Vos dons sont très importants pour continuer nos œuvres.

Notre mission québécoise fête cette année ses 21 ans d’existence et de travail charitable, et nous avons pu durant toutes ces années de travail missionnaire apporter de l’aide aux souffrants, aux malades, aux laissés pour compte, aux persécutés pour leur foi chrétienne. Aidez-nous à pouvoir continuer notre aide.

Nous avons soutenu des petits projets d’aide à des communautés, à des familles, à des personnes de différentes régions du monde qui ont un besoin criant de secours. Vos dons arrivent ainsi à consoler et à aider dans des cas d’une grande détresse. Ainsi, nous arrivons à acheminer l’aide à ceux qui ont vraiment besoin, aux plus déshérités. Nos courriers et amis sont souvent en missions dans des pays pauvres ou ils expriment leur solidarité avec les souffrants. Lorsqu’un ouragan ou un tsunami ou des tempêtes ou des conflits arrivent à menacer la vie des populations, nous essayons d’être à l’écoute, d’encourager et d’aider.

Avec l’aide des liens que nous avons développé, nous essayons de nous tenir mutuellement au courant des nécessités des pays ou la torture et le non respect des droits humains sont encore de mise.

Nous aidons aussi au réveil des consciences, au dialogue et à l’entente mutuelle entre les groupes humains, par des conférences, par nos messages envoyés par Internet, par la réflexion partagée avec ceux qui vivent dans les régions concernées. Ceci aide à construire par nos projets des ponts de solidarité humaine qui tiennent toujours en compte la diversité des sociétés humaines dans ces pays souffrants.

Devenez vous-mêmes des missionnaires, en réalisant la valeur de nos efforts pour le développement du visage humain des sociétés ou nous aidons. Aidez-nous à aider efficacement. Soyez généreux, car Dieu vous donnera Ses grâces au centuple, en échange de votre charité exprimée au concret par vos dons.

Merci au nom de Dieu.

Le directeur,

Radu Roscanu

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2.2.09

Gémir en faveur des enfants

Chers amis et bienfaiteurs,

Les enfants juifs et gitans qui connurent les camps de la mort nazis et fascistes étaient maltraités, et finalement tués pour avoir commis le crime d’appartenir à la mauvaise race. Ceux qui survécurent ont souffert leur vie durant de ce traumatisme.

En son temps, je me trouvais en prison avec un leader chrétien roumain du nom de Florescu. Il avait fait imprimer clandestinement des brochures chrétiennes et les avait distribuées.

Lors de son arrestation, torturé, il refusa de communiquer les noms de ses collaborateurs ; à leurs tour ceux-ci auraient également été emprisonnés. Peu après, les communistes arrêtèrent son fils de 12 ans, le frappèrent jusqu’au sang en présence de son père pour que ce dernier révèle les noms des personnes recherchées.

L’enfant qui saignait cria à son père : « Ne trahis pas ! Que je ne subisse pas la honte d’être fils de Judas. S’ils me tuent, mes dernières paroles seront les suivantes : Jésus et ma patrie ! »

Après ces paroles héroïques, ses mots devinrent confus, vides de sens. C’était des cris du tréfonds de son être contre les assauts du malin qui l’incitait à raisonner et dire : « Je suis ton enfant. Sauve-moi ! Papa, c’est ton devoir suprême. Pourquoi devrais-je mourir ? Tu m’as dit que Jésus était l’ami des enfants ; lui-même te dirait : ‘Ne permets pas que ton enfant soit torturé à mort. Prononce les paroles demandées par les communistes et libère-le’ ».

Le père et le fils résistèrent, ils tinrent le coup. Mais ils restèrent marqués à vie, l’esprit affaibli ; ils ne se remirent jamais complément. Et ce n’est qu’un exemple parmi les milliers de cas de ce genre.

Je connais des Juifs messianiques, arrêtés quand ils étaient encore jeunes, dont les grands-parents, les oncles, les tantes, les cousins et les camarades périrent dans l’holocauste. Arrivèrent ensuite les communistes qui mirent en prison les chrétiens, ainsi que les Juifs.

Les enfants dont les parents furent incarcérés connurent la persécution à l’école ; ils avaient peu de vrais amis. Il était dangereux d’être l’ami des enfants des « ennemis du peuple », comme on les appelait. Quiconque leur tendait une main secourable et les aidait d’une manière ou d’une autre, était violemment battu puis jeté en prison. Ces enfants ne jouissaient pas d’une éducation normale. Certains restent marqués à vie pour avoir été victimes de mauvais traitements. D’autres ont terriblement souffert de vexations psychiques ; cela se traduisait par une conduite insensée alors qu’ils se trouvaient seuls.

Nos propres enfants peuvent rester traumatisés s’il deviennent les témoins d’un divorce ou de la violence dans la famille ou à la télévision.

Souvent, la haine raisonne « froidement ». L’amour de Dieu annule les murmures de la « raison animale » et il est attristé par la souffrance de nos semblables ; Dieu les aime même s’ils sont pleins d’inimitié.

Vous avez peut-être fait votre devoir en donnant à la mission. Le cri de Jésus sur la croix qui sonne constamment dans nos oreilles, ne devrait-il pas nous pousser à ajouter une « palme » ? Si les dons de 10, 100, ou 1000 dollars s’élevaient à 11, 101 ou 1001 dollars, cela aurait une signification énorme pour les Chrétiens en souffrance.

Que Dieu vous bénisse et vous aide.

Votre dévoué en Christ

Richard Wurmbrand

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