Richard Wurmbrand

Entraide fraternelle des églises

Chers amis et bienfaiteurs,
La Mission d’Aide aux Églises Martyres (Entraide fraternelle des Églises) est présente au Canada depuis 1987. Elle est née dans une prison roumaine au temps de la dictature des sans-Dieu. Le fondateur – le pasteur Richard Wurmbrand, incarcéré pendant 14 ans à cause de ses activités religieuses, a été racheté pour 10,000 dollars payés comptant au dictateur athée de l’époque. Nous apportons soutien et secours en faveur des Chrétiens opprimés ou désavantagés.

Responsable : Rev. Radu Roscanu

 

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26.11.07

Nous et la tradition

Chers amis,

En vivant ensemble, ici au Canada, hommes et femmes de traditions, religions et de cultures différentes, nous entreprenons l’expérience d’une vie commune. Mais nous sommes portés à observer que nous vivons souvent en situation conflictuelle les uns avec les autres.

Il y a un fossé entre les identités, entre les cultures, entre les différents modèles ecclésiologiques qui sont en présence dans notre pays d’accueil, dans notre province, dans la ville qui nous accueille.

On est dans un pays pluriethnique et nous avons autour de nous des individus, des familles, des groupes porteurs de valeurs parfois très différentes par rapport aux nôtres. Nous sommes alors confrontés avec l’incompréhension, l’intolérance, le racisme, l’intégrisme...

Comment arriver à guérir l’organisme social de ces maux? Je crois que la guérison de ces maux passe nécessairement par la redécouverte de notre être vrai, de l’identité qui est la notre, des institutions qui ont fondé cette identité.

Le fait de comprendre son identité, sa tradition religieuse, sa culture nous conduira aussi à comprendre le présent que nous vivons et à forger sur sa base l’avenir qui advient.

Mais, comment arrive-t-on à se connaître soi-même?

Nous les humains sommes capables de nous assumer. Nous pouvons corriger la trajectoire de notre vie. Cependant, observons que chacun tient son existence et son éducation de l’autrui et cette éducation re ue fait de chaque homme et femme un héritier d’une tradition particulière. C’est quelqu’un d’autre qui nous fait bénéficier d’un contrat social qui nous permet l’exercice de notre autonomie.

Tout homme reçoit son autonomie d’un autre. Mais cette autonomie implique aussi la dépendance vis-à-vis d’un autre. Sans les relations avec les autres je n’existerais pas. Sans mes parents, mes proches, amis, coreligionnaires, voisins, les étrangers, sans leurs affection, je n’existerais pas.

Je me souviens que mes parents avaient de bons amis juifs, musulmans, des hongrois, des ukrainiens, des allemands. J’ai hérité moi aussi des mêmes amitiés. Le destin m’a fait vivre au Maroc dans une société ouverte et j’ai connu des musulmans, des juifs et des chrétiens ouverts.

Ils m’ont tous beaucoup apporté. Merci, Père Begouen, pour la connaissance de l’Islam que vous m’avez donnée. Merci è Richard et Sabine Wurmbrand, et aux amis israélites, pour la connaissance de la pensée juive acquise grâce à eux.

Sur le plan symbolique, de la culture, de la communication par le langage parlé, cet autrui s’est efforcé à me parler, à me donner quelque chose. Et comme ça, avant de m’édifier moi-même, je me suis reçu de l’autrui. J’ai vu combien mon Église doit à la synagogue, combien elle doit à la mosquée.

Ma dépendance par rapport à autrui – a été ce qui m’a donné mon autonomie. J’ai reçu la connaissance et la compréhension de la vie dans toutes ses dimensions, dans un monde ou je vivais comme noyé dans un océan de mystères.

Cette loi qu’on ne peut nullement ne pas recevoir de l’autrui, c’est ça la tradition. Elle existe avant que nous soyons nés. Cette tradition nous la recevons en apprenant le langage de notre culture. Pour moi personnellement, cette tradition est la tradition chrétienne. Pour les juifs, c’est la tradition juive. Pour les musulmans, c’est la tradition islamique. Elle nous enveloppe dans leurs bras bienfaisants depuis notre plus tendre enfance.

La tradition se contient à elle-même l’autorité absolue et mystérieuse de sa transmission en un mode organique, aux générations qui se succèdent sur cette planète que nous partageons tous.

Tout langage humain forge une interprétation de la réalité. En apprenant faire mienne la communication symbolique qui porte la tradition, je m’initie à une vision particulière du monde, à une vision de l’autrui, mais en même temps à une vision de moi-même.

Pour chacun de nous, cette vision héritée est sainte, et elle bâtit l’identité. La tradition m’est donnée pour que j’hérite d’elle, avec la mission de transmettre le tout à ceux qui suivront après moi.

Je suis de tradition chrétienne et orientale. Ma culture comporte des éléments multiples qui la définissent comme étant différente des autres cultures et qui constitue la maison spirituelle, qui nous abrite et nous enracine dans le monde et dans l’histoire. Nos ancêtres nous appellent à l’apprendre cette culture ou, si nous l’avons laissée s’étioler, de la réapprendre par la voie de l’histoire.

Seulement comme- a nous pouvons survivre en devenant porteurs de nos traditions dans notre milieu de vie, ainsi nous enrichissons la vie commune, nous embellissons la demeure commune. En témoignant d’elle, de sa valeur irremplaçable, nous transfigurons le milieu humain et nous nous transfigurons nous-mêmes aussi, en transfigurant aussi la tradition.

Nous sommes appelés tous à participer à cette interaction. Nous devons nous édifier dans la tradition qui est nôtre et, en nous édifiant, nous édifions aussi la tradition. On demeure éternellement dans cette matrice ou culture, rites, institutions, sagesse, folklore, poètes sont compris amoureusement.

Seulement par notre tradition nous nous recevons nous-mêmes des autres, en transmettant le tout aussi à ceux qui vont nous succéder dans cette vie maintenant et toujours.

La foi philocalique

Je voudrais vous dire en guise de conclusion comment la foi a été vécue par mon peuple. La foi a été vécue dans la beauté. La tolérance étant pratiquée, les hérétiques de toute catégorie arrivèrent en Roumanie qui les aidait à s’y établir sans conditions.

La tolérance à toute épreuve est un beau visage du christianisme de mon peuple. «Chacun selon sa loi» est un adage roumain exprimant très exactement le respect et l’attitude de non-ingérence dans les mystérieuses profondeurs de l’âme humaine croyante. Respecter la conscience des autres – voilà un côté combien attachant de la foi de mon peuple.

Les Roumains ont le vocable «omenie» et ceci se traduit par humanité qui demeure une vertu cardinale qui supporte cette attitude neutre dans les choses confessionnelles et demeure signe de maturité d’âme acquise par l’expérience historique du peuple.

Le manque d’excès en matière de foi du peuple des Carpates présuppose un équilibre entre les antithèses de la vie. Il a vécu dans l’austérité que les «sihastri» (moines solitaires et pàres spirituels) leur apprenaient. Le monachisme est demeuré toujours très près du peuple. Ceci a eu pour fruit le fait que la préoccupation religieuse est devenue un caractère fondamental du peuple croyant.

La piété populaire, le tempérament doux du peuple des Carpates les a fait cultiver l’équilibre et le grand respect des coutumes transmises par la tradition.

Aujourd’hui, les trous dans la mémoire collective de la société où nous vivons, l’effondrement des cadres même de cette mémoire, a dégradé les consciences humaines. Cela rend actuelle la nécessité de la redécouverte de la beauté de la tradition religieuse... La problématique est générale.

Gardons donc tous nos traditions avec amour car elles constituent nos maisons de nos âmes. Multiplions les témoignages sur notre identité, communiquons et confessons ensemble de notre foi. C’est ça la condition de la mutuelle érection du dialogue permanent et le moyen par excellence de nous construire nous-mêmes et de nous faire accepter tels que nous sommes. En sachant mutuellement qui nous sommes, par le dialogue, nous nous faisons accepter et nous évoluons aussi.

N'oublions pas la charité

La construction de notre identité passe aussi par la participation au destin des autres. Nous devenons un peu plus nous-mêmes en étant vraiment sensibles à la souffrance de l'autrui. À ce chapitre, souvenons-nous de ceux qui sont moins nantis que nous, de ceux qui souffrent, des prisonniers et des malades. En aidant par l'entremise de l'AEM nous bâtissons pour nous et ceux que nous aidons, un avenir bon et paisible.

Paix avec vous tous!

Rév. Radu Roscanu

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21.11.07

Le drame des anciens prisonniers

Beaucoup d'entre vous avez prié et supporté avec fidélité les familles des prisonniers chrétiens. Beaucoup d'entre eux sont morts dans les cellules des prisons; d'autres sont maintenant libres, mais seulement en partie.

Je connais personnellement des frères Russes, Chinois et Roumains qui ont été libérés de la prison - certains d'entre eux après des détentions qui ont duré vingt ans. Certains d'entre eux sont libres réellement; ils sont restés avec leur amour, avec leur sourire et avec leur joie. Mais ce n'est pas le cas de tous.

Beaucoup souffrent de ce qu'on appelle l'effet du stress post-trauma, de la même manière que les survivants des camps de concentration nazis. Leurs familles souffrent aussi.

Pour eux, la prison est passée mais non pas oubliée. Ils sont marqués pour toute leur vie. Plusieurs fois chaque jour ils se rappellent de ces périodes noires et tourmentées de leur existence; certains seulement pour quelques moments, mais certains pour des heures durant. Ils revivent encore et encore les moments de leur arrestation et de leurs tortures subies.

Aidons-les et prions pour eux.

Nous vous remercions d'avance pour vos prières et pour votre fidèle collaboration.

Rév. Radu Roscanu

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19.11.07

Que s'est-il passé dans les pays de l'Est

Chers amis et bienfaiteurs,

Je vais essayer vous expliquer ce que c’est passé dans les pays du glacis communiste, que vous connaissez peu ou pas du tout.

Nous nous trouvons tout de suite après la « chute » ou « l’implosion » du communisme dans des pays comme la Roumanie, la Bulgarie, la Pologne, etc. Le procès du communisme n’a pas eu lieu, ni même une loi de la lustration n’a pas été mise en application. Les pays occidentaux ne se sont point montrés intéressés à cela.

Les plus gros « poissons » du régime communiste, à quelques exceptions près, et presque tous les responsables de différents échelons des organisations des jeunesses communistes, ainsi que les anciens membres de la police politique (Securitate en Roumanie, Stasi en Allemagne, etc.), ainsi que les membres des services de l’espionnage extérieur ont eu un moment de déroute, ils s’attendaient à ce qui pouvait être le pire pour eux, surtout que dans les rues le monde révolté criait haut et fort : « A bas le communisme! ».

Un chaos apparent s’installa partout. C’est pour cela qu’un groupe de « dissidents » ou même pas ceux-là, ont pris le pouvoir, soi-disant provisoirement. De nouveaux partis ont surgi, y compris ceux d’avant la guerre.

Les nouveaux chefs sont recrutés parmi les « déroutés » de l’après la chute du communisme, parmi ceux du deuxième et du troisième rang du Parti communiste, ou de son annexe (les jeunesses, les étudiants communistes, etc.). ainsi que parmi les activistes locaux, régionaux, et des anciens membres des polices politiques, ou de l’espionnage extérieur, quoique la majorité parmi ceux-là ait préféré de rester dans l’ombre ou de se lancer dans des affaires. En tout cas, tous ceux plus haut mentionnés ont pris le pouvoir à tous les niveaux, pour le plus grand désespoir des populations qui avaient espéré qu’enfin le temps de la justice soit arrivé.

Pour donner une certaine satisfaction à la population, le nouveau pouvoir arrête parfois certains des représentants les plus en vue de l’ancien régime. Parmi ceux-là, quelques-uns, prenant au sérieux les événements, se sont suicidés. Grande erreur : car, ils auraient sûrement devenus des ministres, des ambassadeurs ou ils se seraient enrichis en tant qu’hommes d’affaires!

Étant désormais dans la quiétude et dans l’assurance de leurs pouvoirs, en plein procès d’enrichissement et de prise de contrôle des principaux segments du pouvoir, revigorés, par l’infusion d’éléments jeunes, « sans tâche », en fait des parents de différents degrés ou des parents par alliance, ils ont agi sur trois directions principales : le politique, l’économique, et les informations.

L’ « Action politique » s’est concrétisée par la création d’un grand parti, continuateur en ligne droite de l’autre Grand Parti, évidemment portant un nom différent, plus agréable aux oreilles de l’Occident, ainsi que par la constitution d’autres partis, en tant que « camarades de la même route ». Plus encore, étant des professionnels, ils n’ont pas négligé non plus les autres partis, surtout les partis qui venaient d’avant le communisme, en les infiltrant avec des « éléments de sûreté ».

L’ « Action économique » a visé en pratique la confiscation du pouvoir économique, car ils savaient pertinemment que l'économique est la base du vrai pouvoir. De plus, étant bien informés comme d’habitude, ils se sont placés dans des positions-clés pour le moment de l’apparition du capital occidental.

Finalement, l’ « Action informationnelle » a eu deux directions, apparemment séparées mais, en réalité, complémentaires. Ainsi, une partie des anciens sont demeurés dans les services spéciaux, « les professionnels », et d’autres se sont orientés vers ce qui devait devenir le quatrième pouvoir, la mass média. Ils ont eu de cette manière, sous leur contrôle, la forme la plus efficace de manipulation d’une opinion publique en formation.

Voilà le procès. Tant que le procès du communisme n’aura pas lieu, cela durera…

D’ici découle pour nous, les chrétiens de l’Occident, la nécessité de prier et d’aider de toutes nos forces et moyens, les médias de ces pays ou le communisme perdure, afin d’aider à la création d’une opinion publique responsable et déterminée à mettre fin aux séquelles et aux horreurs du communisme.

Prions pour que cet état des choses, à la fois étrange et pernicieux, puisse finir, laissant aux peuples la liberté tant bafouée.

Le Directeur

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16.11.07

Heureux les miséricordieux

Au nord de la Roumanie, proche de la frontière avec l’Ukraine, se trouve la localité de Craiesti. Une région merveilleuse, un vrai régal pour la conscience qui cherche la beauté dans la nature. Cette région est l’une des plus pauvres du pays roumain. Le chômage y est très élevé et les conditions sociales désastreuses. Très souvent, les maigres allocations pour enfants versées par l’Etat post-communiste représentent l’unique source de revenu pour les familles. Mais, c’est une pécule.

Pour survivre, il faut se battre, résister, vouloir vaincre les difficultés incroyables qui se dressent à chaque instant devant eux. La rencontre des personnes qui mendient est fréquente en Roumanie. De nombreuses familles habitent des logis vraiment misérables; on a peine à se représenter leurs conditions de vie, en comparaison de notre bien-être. Le désespoir et l’inquiétude contribuent à ce que beaucoup se réfugient dans l’alcool et la drogue. Des familles disloquées et ruinées en sont l’une des conséquences.

Enfants abandonnés

Deux bienfaiteurs suisses, un couple, habitent Viseu de Sus. Ils ont passé les deux premières années en Roumanie dans une maison d’abri pour enfants en détresse. Depuis ils collaborent avec la Mission pour l’Europe de l’Est, branche autonome des missions Wurmbrand comme la nôtre, et sont responsables d’une maison pour enfants qu’ils ont fondé eux-mêmes.

Les besoins financiers ont augmenté. Une pédiatre de l’endroit a demandé aux bienfaiteurs s’ils avaient la possibilité d’adopter des enfants et de remplacer les parents. Malheureusement, il arrive fréquemment que des jeunes mères, parfois célibataires, abandonnent leur enfant à l’hôpital après la naissance ou un traitement.

Depuis juin 1997, année où le premier enfant a été accueilli, la maison d’accueil s’est transformée en une grande famille de quatorze enfants de seize mois à sept ans. Un petit domaine agricole avec deux vaches, deux veaux et deux moutons fait partie de ce petit domaine. On y produit du lait, du beurre, du fromage, des fruits et des légumes. On constitue des réserves pour l’hiver sous la forme de conserves, de confitures, de sirops, etc.

Le personnel comprend neuf femmes qui s’occupent de la cuisine, de la lessive et des différents travaux de la maison. Elles consacrent aussi beaucoup de temps aux enfants. En outre, un homme est responsable de l’agriculture, du jardin et des petites réparations.

Le rêve de notre mission canadienne est que nous puissions trouver des couples ou des personnes à l’esprit missionnaire qui puissent accepter ce défi d’aller en ce pays ou il y a tant de besoins sociaux à assouvir.

Ne seriez-vous du nombre ? Pourquoi ne pas nous contacter pour amorcer un voyage d’exploration et de mission sociale ? Téléphonez-nous ou contactez-nous par courriel au info@entraidefraternelle.com

Des destins d‘enfants qui se ressemblent

Laissez-nous vous présenter quelques enfants. Ana est la première fillette à avoir été accueillie. Elle a maintenant six ans. Lorsqu’elle est arrivée, elle avait le dos ouvert (spina bifida). Comme elle n’a pas pu être opérée à temps, une hydrocéphalie s’est déclenchée. Les parents aiment leur fille et viennent la voir souvent. Ils n’ont pas la possibilité de s’occuper d’elle correctement, car ils ont encore quatre autres enfants; toute la famille habite dans une maisonnette d’une seule pièce d’environ douze mètres carrés.

En juin 1997, Ana a été opérée par un médecin suisse qui se trouvait en visite dans un hôpital de Ramnic. L’état de santé de l’enfant s’est amélioré, mais elle reste paralysée en dessous de la poitrine et mentalement diminuée. Depuis lors, Ana a été malade à quatre reprises, au point que les médecins avaient perdu tout espoir d’un mieux. Mais Dieu a entendu les prières et la fillette a été guérie. En ce moment, elle se porte bien, elle sourit et parle beaucoup.

Irina et son frère Ion habitent la maison d’enfants depuis septembre 1997. Leur mère célibataire se trouve en prison; la petite Irina âgée d’une année est tombée malade, de sorte que des voisins ont conduit les deux enfants à l’hôpital. Cet établissement a demandé aux missionnaires laïques d’accepter le petit Pierre âgé de deux ans. Une fois guérie, Irina l’a suivi. Les deux enfants sont handicapés de la vue et portent des lunettes. Pierre a été opéré d’un œil et maintenant sa vue est bonne. Depuis le mois de septembre de l’année dernière, il fréquente l’école, alors que Irina et six autres enfants sont au jardin d’enfants du village.

Ces quelques exemples illustrent bien le sort d’innombrables enfants roumains. Le travail de ce couple missionnaire – et de l’équipe sur place – permet à des enfants roumains d’acquérir des fondements solides pour la vie. Ils grandissent dans un contexte chrétien, ressentent beaucoup d’amour et d’affection, et reçoivent nourriture et vêtements. Ils sont bien préparés pour affronter l’avenir. Un jour, ils seront des citoyens roumains à part entière qui pourront apporter leur contribution au bien-être général du pays. Tout laisse présager qu’ils seront aussi de bons chrétiens.

Note : Comme dans tous nos textes, les noms et les locations ont été changés pour des raisons liées au besoin de discrétion pour les personnes et lieux en question. C’est pour nous une stratégie forte.

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14.11.07

La foi de l’Église

L’Église, bien qu’elle soit répandue dans tout l’univers jusqu’aux extrémités de la terre, a reçu des apôtres et de leurs disciples la foi en un seul Dieu, Père Tout-puissant qui a fait le ciel et la terre et les mers et tout ce qui s’y trouve, et en un seul Jésus-Christ, le Fils de Dieu, qui s’est incarné pour notre salut, et en un Esprit Saint.

C’est cette prédication que l’Église a reçue; c’est cette foi, comme nous l’avons dit; et bien qu’elle soit dispersée dans le monde entier, elle la garde soigneusement comme si elle habitait une seule maison et elle y croit unanimement comme si elle n’avait qu’une âme et un coeur; et d’un accord parfait elle la prêche, elle l’enseigne, elle la transmet, comme si elle n’avait qu’une bouche. Sans doute, les langues, sur la surface du monde, sont différentes; mais la force de la Tradition est une et identique.

Les Églises fondées dans les Germanies n’ont pas une autre foi ni une autre tradition; ni les Églises fondées chez les Ibères, ni chez les Celtes, ni en Orient, ni en Égypte, ni en Libye, ni au centre du monde; mais de même que le soleil, cette créature de Dieu, est dans tout le monde un et identique, ainsi la prédication de la vérité brille partout et éclaire tous les hommes qui veulent parvenir à la connaissance de la vérité.

Et ni le plus puissant en paroles des chefs des Églises n’enseignera une autre doctrine - car personne n’est au-dessus du Maître - ni le plus infime en paroles n’amoindrira cette tradition.

Car la foi étant une et identique, elle n’est ni enrichie par celui qui peut beaucoup parler, ni appauvrie par celui qui ne peut parler que peu.

Saint Irénée

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12.11.07

Dieu aime celui qui donne généreusement

(2, Cor. 9 :7)

Il y a des causes qui doivent nous tenir à coeur. C’est la cause des Églises Martyres qui ont tant souffert à cause du communisme. Ceux qui êtes des amis de longue date de notre Mission, avez eu la possibilité de suivre dans le passé le sort de ces Églises car notre Directeur le révérend Radu Roscanu est venu en ami et prédicateur dans de nombreuses paroisses, assemblées et écoles, pour sensibiliser les fidèles sur la souffrance de ces Églises.

Sachons que dans certains pays tant éprouvés dans le passé, la persécution perdure même aujourd’hui. Les chrétiens souffrent encore, et cela dure depuis des décennies.
La Mission d’Aide aux Églises Martyres (Canada) Inc. est présente dans votre foyer par sa page blog. Vous pouvez, si vous le désirez, demeurer avec nous à travers ce moyen médiatique privilégié.

Nous faisons pour notre plaisir l’effort fidèle de vous informer sur ce qui se passe dans un monde de moins en moins silencieux, de moins en moins sécuritaire. Vous pouvez nous suivre dans nos voyages missionnaires et demeurer "en ligne" avec nous, prêts à appuyer nos projets, prêts à partager notre joie de porteurs privilégiés d’aide à ceux qui en ont tant besoin…

Encore et encore, les témoignages de nos missionnaires réchauffent le cœur du plaisir ardent de la charité bien accomplie.

Aidez-nous donc, généreusement. Notre page web vous donne la possibilité de vivre la charité au présent de l’indicatif.

Rendez-nous les moyens de réaliser nos projets d’aide! Dieu vous rendra au centuple le fruit de votre générosité.

Radu Roscanu

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8.11.07

Les sept merveilles du monde actuel

C'est avec plaisir que je vous fais lire ce texte.
Il est à méditer avec grand recueillement.


Un professeur demanda à un groupe d'étudiants:

Faites-moi une liste de ce que vous considérez être les 7 merveilles du monde actuel.

Malgré quelques désaccords, la majorité d'entre eux répondit:
Les grandes pyramides d'Égypte, le Taj Mahal , le Grand Canyon, le Canal de Panama,
l'Empire State Building, la Basilique St Pierre, la grande Muraille de Chine.

Alors que le professeur recueillait les réponses, elle se rendit compte qu'une élève n'avait pas encore remis sa feuille. Elle lui demanda si elle éprouvait de la difficulté à terminer sa liste. L'élève lui répondit : Oui, un peu. Je n'arrivais pas à me décider, car il y en a tellement!

Le professeur lui répondit : Hé bien, dis-nous ce que tu as trouvé et peut-être que nous pourrons t'aider.

La jeune fille hésita, puis commença sa lecture:
Je crois que les sept merveilles du monde sont:
Le toucher, le goût, la vue, l'ouïe… Elle hésita un peu, puis ajouta :
Les sentiments, le rire, l'amour.

On aurait pu entendre une épingle tomber, tellement le silence dans la classe était grand...

Toutes ces choses que nous ne remarquons plus, tellement elles sont simples et ordinaires, sont en réalité, des merveilles.

Souvenons-nous que les choses les plus précieuses de la vie ne peuvent s'acheter.

Pierre Gilbert

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6.11.07

Culture comme histoire

Si nous avons une conscience historique peu culturée nous risquons toujours de passer à côté des choses essentielles de la dynamique de l’existence.

Je pense que la force de la foi chrétienne d’origine en pays roumain est d’avoir su être porteuse de la mémoire de la nation. La conscience de l’histoire a donné une profondeur à la vie.

Les pères de l’Église unie étaient tous des esprits ayant une conscience historique vivante; ils se sont avérés capables de grands dessins et d’importantes réalisations.

La conscience historique a été entravée et occultée par le communisme. Sans son acquisition et réhabilitation les risques de commettre des erreurs sont grands. C’est notre passé qui est porteur d’un sens qui est capable de nous dévoiler l’avenir. C’est pourquoi l’histoire des familles, des groupes, des nations, de l’Église, doivent être étudiées.

Puiser à la source de notre histoire cela nous enrichit. C’est ça la constitution du socle sur lequel on érige l’advenir. Le récit des vies, des communautés, est une source d’espérance pour la jeune génération.

Le présent se relance par la conscience historique du passé. Saisir dans toute sa dimension la tradition en tant que matrice, lit, lien de gestation de la vie qui éclot, de terroir, est important pour tout membre de l’Église.

La démarche historique a un effet communionnel. Nous nous devons de puiser à la source des récits historiques car l’outil de l’histoire forge la vérité du temps présent. Mon rapport de maîtrise se propose d’être un humble effort en ce sens.

Rév. Radu Roscanu, directeur

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5.11.07

La paix viendra

C'est avec plaisir que je vous fais lire ce poème.
Il est à méditer avec grand recueillement.


La paix viendra

Si tu crois qu'un sourire est plus fort qu'une arme...
Si tu crois que ce qui rassemble les personnes
est plus important que ce qui les divise...
Si tu peux écouter le malheureux qui te fait perdre du temps
et lui garder ton sourire...

Si tu sais accepter la critique et en faire ton profit
sans la renvoyer et sans te défendre...
Si tu peux te réjouir de la joie de ton voisin...
Si l'injustice qui frappe les autres te révolte autant
que celle que tu subis...

Si tu crois qu'un pardon va plus loin que la vengeance...
Si tu sais donner gratuitement de ton temps...
Si pour toi l'étranger que tu rencontres est un frère...
Si tu partages ton pain et que tu sais y joindre
un morceau de ton coeur...

Si tu sais préférer l'espérance au soupçon et
si le regard d'un enfant parvient encore
à désarmer ton coeur...
Si tu crois que l'amour est la seule force de discussion...
Alors, la paix viendra...

Auteur inconnu

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3.11.07

A quoi le royaume de Dieu est-il semblable et à quoi le comparerai-je ?

(Luc 13 :18)

Le Seigneur compare le royaume de Dieu à un grain de sénevé, à du levain, à un semeur et à un trésor caché dans la terre. Cela nous suggère que la liste des objets avec lesquels on peut comparer le royaume de Dieu est en réalité infinie.

Nous pouvons donc dire que le royaume de Dieu est comme cette mission d’Aide aux Églises martyres, s’exprimant par l’Entraide fraternelle des Églises, qui fait son entrée sur l’écran de votre ordinateur. On vous apporte le fruit du travail assidu des bénévoles à esprit apostolique qui effectuent dans des pays des persécutions atroces, dans des groupes humains humiliés ou la souffrance est de mise, des recherches, des analyses de besoins, des projets d’aide aux malades, aux persécutés, aux laissés pour compte, aux vieillards en danger…

Le royaume de Dieu est semblable à des hommes et des femmes anonymes qui fondent des missions d’aide au développement des villages ruinés, de mise en valeur des patrimoines religieux et nationaux délabrés, d’impression et d’édition de livres moraux qui puissent nourrir la soif des nations de s’abreuvoir aux sources vives de la Parole de Dieu et de leur propre culture dépolluée.

Le royaume de Dieu est en vous, car c’est grâce à vous que tout cela pourra se réaliser, grâce à vos prières, grâce à vos dons que vous offrirez pour les frères et les sœurs d’ici et d’ailleurs opprimés, souffrants, malades, condamnés à mourir par des agissements iniques des puissants à l’esprit malin et fourbe.

Donner, c’est faire grandir le royaume de Dieu, le répandre par vos propres bienfaits. Soyez généreux, aidez selon vos moyens à travers nos projets. Votre récompense sera multipliée au centuple.

Que le Seigneur fasse grandir Son royaume dans vos cœurs.

Aidez-nous à aider ceux qui souffrent.

Vôtre en Jésus-Christ,

Le Directeur,
Rév. Radu Roscanu

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2.11.07

Adorer signifie embrasser

Un texte de Richard Wurmbrand,

Bien chers amis,

Le mot grec pour «adorer» est «proskuneo», ce qui signifie «embrasser». En latin, le mot «adoratio» vient de «ad oris»: «à la bouche», parce que, dans l’antiquité, comme maintenant chez les orientaux, la marque du plus grand respect consistait à toucher sa bouche avec la main et à envoyer un baiser.

L’âme croyante prie: «Qu’il me baise des baisers de sa bouche.» (Cantique des Cantiques 1:2)

Un jour Jésus fit le reproche suivant à un homme: «Je suis entré dans ta maison et...tu ne m’as pas donné de baiser.»(Luc 7:44,45)

Une relation avec Jésus-Christ est comme un échange de baisers. C’est un «alleluia de toute façon» du sommet de la tête à la plante des pieds, quelles que soient les circonstances. Dans l’amour, il n’y a pas de crainte. Dans la prison de Gherla, l’évêque Rusu de l’Eglise roumaine uniate fut enfermé dans une cellule très froide.

En 1963, il dit aux autres évêques emprisonnés avec lui: Mes frères, je m’en vais à Jésus qui m’appelle pour me donner le prix pour la vie que je lui ai dédié et que j’ai vécue en amitié avec Lui et avec son Eglise.» Après ces paroles, il s’étendit sur le parterre et mourut. Maintenant le peuple roumain reprend sa vie de foi grâce à l’héroïsme chrétien de ses pasteurs qui ont su mourir pour que lui vive dans le Christ.

Men ne croyait pas à la mort

Alexandre Men, le célèbre prêtre chrétien hébreu soviétique, a été tué le 9.9.1990 en Russie. Certains soupçonnent la police secrète, d’autres les antisémites, d’être responsables de cette mort. Fondamentalement cela revient au même parce que le KGB protégeait les ennemis des Juifs.

Le reporter qui interrogea sa femme s’étonna qu’elle n’ait pas l’air d’une veuve affligée. Joliment vêtue et coiffée, elle reçut le journaliste avec un sourire.

«Quel âge avez-vous?» lui demanda-t-il. «Cinquante ans» répondit-elle. «Mais vous en paraissez trente!», s’exclama le reporter. «Beaucoup me l’ont déjà dit. C’est parce que j’ai vécu avec Alexandre une vie à part.

Non pas qu’il m’ait gâtée ou m’ait portée à bout de bras. Nous étions entourés de trop de gens. Mais c’est parce qu’Alexandre vivait au-dessus de toutes les choses qui affectent la vie ordinaire. Il était simple, généreux, complaisant et très bon. Il vivait dans un monde totalement différent. La vie avec lui m’a fait paraître jeune.

Il ne croyait pas à la mort. Il n’a jamais eu peur bien qu’il ait eu beaucoup d’ennemis. Je ne sais pas qui l’a tué. Il aimait tout le monde. Mais, en un sens, il dérangeait. Il gênait les anti-sémites parce qu’il était un Juif et la police secrète par le simple fait qu’il existait. On dit qu’il possédait beaucoup de documents prouvant les crimes de la hiérarchie orthodoxe.

Celle-ci collaborait avec les communistes et le haïssait aussi; mais lui les comprenait tous. D’autres ne lui pardonnaient pas sa largeur d’esprit. Il était un véritable chrétien, pacifique, sans fanatisme, ne se perdant pas dans les détails qui séparent les humains. Sans lui, je vis comme dans un rêve.»

Alexandre Men a beaucoup souffert; mais nous le rencontrerons de nouveau. Il nous a précédé sur le chemin de la perfection parce qu’il connaissait la promesse de Jésus que «rien ne pourra vous nuire» (Luc 10:19). Il ne craignait rien et était serein. Nous, qui sommes troublés même par des événements mineurs, restons loin derrière lui.

Celui qui a commandé: «Tu ne tueras pas» a aussi dit: «Que votre coeur ne se trouble pas.» Il est interdit de commettre un meurtre.

Soyez meilleurs, plus aimants que les autres

«Courez de manière à remporter le prix.» (1 corinthiens 9:24) Il ne suffit pas d’être bon. Elie confessa devant Dieu: «Je ne suis pas meilleur que mes pères.» (1 Rois 19:4) On attend de nous que nous soyons meilleurs que des parents fidèles et pieux, meilleurs que nos prédécesseurs dans la foi.

Nous devrions être décidés à précéder les autres sur le chemin de la sainteté. Nous sommes dans une compétition. Il y a une grande distance entre un pécheur sauvé et un modèle de sainteté. Un voyage de 100 kilomètres commence par un pas, puis un autre, jusqu’à ce que le but soit atteint.

J’ai décidé il y a 55 ans d’obtenir une médaille d’or dans cette course. Je n’ai pas encore réussi mais je ne désespère pas. Je n’ai que 83 ans. Vous aussi, persévérez!

De nouveaux problèmes

Les chrétiens ne sont pas mis en prison pour leur foi en ancienne URSS et dans les anciens pays communistes de l’Europe de l’Est. Mais ils peuvent être encore aujourd’hui inquiétés par des voies détournées, là ou le communisme sévit encore par ses conséquences et l’appareil de répression des anciens dictateurs est encore en place, comme par exemple en Roumanie. Les années de souffrances ont laissé des marques. Beaucoup d’anciens prisonniers sont malades. A la suite de leur arrestation, leurs maisons et leurs biens ont été entièrement confisqués. Ils sont maintenant dans l’indigence.

Ceux qui ont subi de longues peines d’emprisonnement ont de grandes difficultés de réadaptation à la liberté. En ancienne URSS par exemple, Victor Belich a passé 20 ans dans une cellule d’isolement - sans un livre, sans même pouvoir parler à quelqu’un, sans contact avec sa famille.

La situation est même pire pour ceux qui avaient été placés en asyle psychiatrique à cause de leur foi. Etre enfermé pendant des dizaines d’années avec des malades mentaux laisse des traces. Des familles ont été brisées. Des enfants ont grandi sans leurs parents.

Tous les anciens prisonniers ont besoin de vos prières affectueuses.

Dans ce monde de haine, des croyants apportent l’Evangile d’amour aux hommes de toutes les nations. Nous vous remercions de vos dons qui sont utilisés pour notre travail dans ces différents pays. En Russie, en Inde ou en Roumanie, une famille de pasteur peut vivre avec un soutien de 25 dollars par mois.

A vous en Jésus-Christ

Richard Wurmbrand

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1.11.07

Le pain rompu

Si Jésus n’avait pas brisé le pain, comment les miettes seraient-elles venues jusqu’à nous? Il l’a brisé et distribué; il l’a dispersé, donné aux pauvres.

Et aujourd’hui encore, Jésus très bon, bien que tu aies brisé ta colère, bien que tu aies brisé le pain pour nous, pauvres mendiants, nous souffrons encore du dénuement, nous avons encore faim. C’est bien toi qui as dit: Ceux qui me mangent auront encore faim.

Oui, encore, jusqu’à ce que le mal passe. Ce n’est pas encore, qu’ils cessent d’avoir faim!
Il viendra un temps où ils n’auront plus faim ni soif. En attendant, romps ce pain chaque jour à ceux qui ont faim! Car aujourd’hui et tous les jours nous recueillons quelques miettes, et chaque jours nous avons, de nouveau, besoin du pain quotidien. Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien!

Si tu ne le donnes, qui le donneras? Dans notre état de mendiants, dans notre pauvreté, notre dénuement, notre besoin et notre malheur, il n’y a personne pour nous rompre le pain, personne pour nous nourrir, personne pour nous refaire, personne que toi, ô notre Dieu!

En toute consolation que tu nous envoies, nous recueillons les miettes de ce pain que tu romps, et nous goûtons, d’expérience, combien douce est ta miséricorde. Mais il nous en faut encore! Savourer cette douceur aiguise l’appétit, et nous avons de plus en plus faim.

Baudouin de Ford

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