Richard Wurmbrand

Entraide fraternelle des églises

Chers amis et bienfaiteurs,
La Mission d’Aide aux Églises Martyres (Entraide fraternelle des Églises) est présente au Canada depuis 1987. Elle est née dans une prison roumaine au temps de la dictature des sans-Dieu. Le fondateur – le pasteur Richard Wurmbrand, incarcéré pendant 14 ans à cause de ses activités religieuses, a été racheté pour 10,000 dollars payés comptant au dictateur athée de l’époque. Nous apportons soutien et secours en faveur des Chrétiens opprimés ou désavantagés.

Responsable : Rev. Radu Roscanu

 

Faites un don à
l'Aide aux Églises Martyres
en cliquantsur le bouton
« PayPal faire
un don » ci-dessous.

Tous ceux qui ont faim
vous disent « Merci ! »



29.12.08

Message de Julien Harvey

Chers amis et bienfaiteurs, nous nous souvenons avec une très grande tendresse de celui qui fut notre soutien et collaborateur, notre inspirateur et notre modèle spirituel, le feu Julien Harvey, dont beaucoup se souviennent. En guise d'hommage, retouvez ci-bas le plus beau texte qui fut jamais dédié à notre oeuvre missionnaire.

Les disciples décidèrent d’envoyer chacun selon ses moyens, des secours aux frères de Judée, ce qu’ils firent en les envoyant aux anciens par l’entremise de Barnabé et de Saül.

- Act. 11, 29-30

Jésus a passé toute sa vie publique à rendre croyable la bonne nouvelle qu’il annonçait. Il l’a fait en devenant le consolateur et le guérisseur de tous et de toutes. On a pu résumer sa vie en disant qu’il l’a passé en faisant le bien.

Quand Paul a commencé, quelques années après lui, à annoncer la bonne nouvelle hors d’Israël, il a tout de suite compris qu’elle ne serait accueillie que si elle montrait en même temps que les croyants des nouvelles Églises se savaient accueillis par la première communauté, celle de Jérusalem. Et inversement, Paul devait montrer concrètement à l’Église de Jérusalem que les lointains disciples de Jésus étaient leurs frères. D’où le souci de Paul pour ses collectes de fonds à Rome, à Corinthe et ailleurs (on verra Rom. 15~ 26; 1 Cor. 16, 1). Au point qu’il se charge lui-même de ne rien laisser perdre, en portant lui-même les générosités des nouveaux fidèles aux anciens de Jérusalem.

Dans un monde où si peu de communications existent, où un étranger est un ennemi, ou la guerre est l’état normal entre les États et entre les villes, ce souci a certainement semblé étrange et il a fallu tout le prestige et toute la crédibilité de Paul pour assurer le succès de cette entreprise. Et nous savons par l’histoire des premiers siècles de l’Église que le geste de partage continua après Paul.

C’est cette tradition apostolique que l’Aide aux Églises martyres continue. Les Églises pauvres peuvent croire et espérer si elles voient la fraternité des communautés plus favorisées. Beaucoup a été fait dans le passé, beaucoup se réalise encore. Car le message de fraternité et d’égalité que Jésus apporte n’a été entendu que faiblement dans le monde. À tel point que nous devons être critiques et nous demander si notre générosité ne vient pas remplacer indûment la justice.

Quand une sollicitation vient des Églises de l’Est de l’Europe, nous sommes plus sûrs sur ce dernier point. Le bloc soviétique s’est trop bien isolé depuis plus de 75 ans pour que nous puissions soupçonner que nos relations commerciales ont provoqué ses difficultés actuelles. Son effort brutal pour éliminer la foi a échoué, mais il a laissé bien des traces qu’il faut maintenant réparer: oeuvres sociales supprimées, temples démolis ou réclamant de lourdes réparations après des générations d’interdiction ou de recyclage civil, personnel de cadres réduit et manquant de formation. Des générations de clandestinité ont entretenu et même avivé la foi, mais le retour à une vie d’Église réclame notre aide, matérielle et en personnel. Déjà des initiatives solides sont en marche. Je songe par exemple à l’Église d’Ukraine, aidée si vaillamment par sa diaspora américaine et canadienne. D’autres sont plus faibles, comme celles de Roumanie, de Bulgarie, de Hongrie. Ce sont surtout ces dernières que l’Aide aux Églises martyres aide. Et comme dans les collectes de Paul l’organisme qui est très modeste et n’a pratiquement pas de dépenses d’administration, assure l’acheminement de l’aide jusqu’aux personnes et aux communautés en difficulté. Je remarque par exemple que le principal responsable n’a pas à payer ses voyages en Europe centrale, que son secrétariat est dans sa demeure, que le bulletin de liaison que vous lisez est polycopié.

Plusieurs personnes que je connais ont eu l’impression que la chute du Mur de Berlin et la désintégration du Rideau de fer ont marqué la fin de la persécution et de la misère de l’Église en Europe de l’Est. Ce n’est malheureusement pas le cas. Des compensations pour les dommages faits ont été réclamées, mais elles ont été jusqu’ici sans succès. Et la sortie du régime socialiste ne se fait pas sans peine, après tant d’années d’isolement et beaucoup de retard technique. En conséquence, les besoins de collaboration sont plus grands que par le passé. Et je tiens à dire que la planification du renouveau est bien faite et ne cherche pas d’abord à reconstruire des monuments ni à refaire une Église d’avant le Concile!

J’aime ajouter un autre argument pour éveiller votre coeur à l’appel des Églises martyres. C’est que la plupart d’entre elles sont des Églises de traditions orientales, surtout de rite byzantin: Bulgares, Roumains, Hongrois, Ruthènes, Slovaques, Biélorusses, Italo-Albanais. À ce titre, elles conservent dans l’Église des traditions d’une grande valeur, dont cette immense portion de l’Église qu’est le rite latin qui est sans doute commun à la presque totalité de nous, a besoin pour participer à toute la bonne nouvelle: gouvernement synodal, résistance aux Églises nationales trop fermées et trop soumises, trésors de prières de liturgie et de vie mystique, arts religieux profondément spirituels et si originaux, sacerdoce ouvert aux prêtres célibataires ou mariés, développement ancien du diaconat, communautés religieuses contemplatives. Et surtout témoignage de la foi dans la pauvreté et le courage, un témoignage qui a finalement eu raison de toutes les résistances. Vous aurez remarqué comme moi que partout où l’empire violent de l’URSS a cédé, il y a eu au départ des rencontres nocturnes de prière, des lampions sur le trottoir ! Nous avons la grâces comme chrétiens, d’avoir plusieurs témoignages qui nous conservent la mémoire de Jésus, les quatre Évangiles en particulier; les Églises catholiques d’Orient jouent le même rôle, en nous empêchant de niveler et de simplifier la marche à la suite de Jésus tout en demeurant une Église.

N’oublions pas non plus le défi que posent les autres Églises orientales, séparées de l’unité depuis près de 1000 ans (1054). Le pape Jean-Paul II a dit plusieurs fois avoir rêvé d’un retour des Églises orientales orthodoxes à l’unité pour l’an 2000. Même si nous sommes encore à deux ans de distance du troisième millénaire, il est difficile de croire que ce grand geste historique et religieux, commencé par Jean XXIII, se réalisera si vite. Mais notre témoignage de fraternité avancera sans aucun doute sa réalisation.

Julien Harvey, S.J.

Libellés :

22.12.08

Qu'attendez-vous de Jésus ?

«Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre...?» Luc 7:19

Chers frères et soeurs,

Le texte de ce jour concerne une tragédie du passé, mais qui est toujours actuelle. Jean-Baptiste avait prophétisé à la nation qu’un grand Maître et Sauveur allait venir. Durant une période plus ou moins longue, il disait au peuple: «Patientez, attendez-le, il va venir!».

Lorsque Jésus, celui qu’on attendait désespérément, vint et commença son ministère public, il avait ses propres manières d’agir. Il exerçait son ministère d’une façon différente que son prédécesseur Jean Baptiste. Et ce même Jean, qui ravivait la flamme d’espérance d’un Sauveur qui allait venir pour régner dans le coeur des croyants, se mit à avoir de sérieux doutes au sujet de Jésus car il ne correspondait pas à l’image qu’il s’en était fait.

Des tragédies et des doutes

La Bible se fait l’écho de nombreuses tragédies. Au doute qui envahit Jean Baptiste, Jésus ne répond que par des paroles d’estime sur sa personne. Jean est incarcéré, comme de nombreux enfants de Dieu - Joseph, Jérémie, Paul et d’autres - et tous ont eu leur lot de souffrance. On constate que les accusations pour lesquelles ils ont été enfermés étaient trtès différentes, mais toujours fausses. En vérité, ils étaient jetés en prison parce que Dieu avait en vue pour eux de nobles tâches et son dessein était de les y préparer par la souffrance. C’est aussi la raison pour laquelle Jean-Baptiste se trouvait en prison.

On raconte que Niels Mauge, l’homme qui fut l’instrument d’un réveil en Norvège au début du 19e siècle, fut jeté en prison pour sa foi pendant sept ans. Lorsqu’il quitta sa cellule, il était un homme brisé non seulement physiquement, mais aussi dans sonêtre intérieur. Ne soyez pas surpris que la foi d’un homme brisé par la souffrance soit vacillante. Au contraire, vous devriez être émerveillé qu’elle ait résisté, même si elle s’est amenuisée. Même un géant de la foi comme Jean Baptiste fut atteint par le doute, incertitude qu’il partagea avec d’autres. Les raisons en étaient diverses. Il s’imaginait que le Messie annoncé serait un homme sévère: «Il a son van à la main; il nettoiera son aire, et il amassera son blé dans le grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteint point» (Matt. 3:12). La venue du Messie contredisait cette attente. En lieu et place, Jésus était devenu l’ami des publicains, des pécheurs, des prostituées, et il ne considérait même pas les méchants comme de la paille. Au contraire, ils étaient pour lui de pauvres êtres humains susceptibles d’être transformés en nouvelles créatures pour le Royaume de Dieu.

Jean Baptiste condamna l’adultère avec sévérité. En fait, ce fut la principale raison de son emprisonnement. On imagine aisément que la manière dont Jésus avait résolu un cas d’adultère devait l’avoir profondément choqué. Lorsqe Jésus fut appelé à prononcer un jugement, il s’adressa à la femme coupable en lui disant: «Va et ne pèche plus. Je ne te condamne pas non plus!».

Une seule réponse: la foi

Jean Baptiste était un ascète, tandis que Jésus est venu manger et boire; il multiplia la quantité de vin aux noces de Cana. Jean demandait à ceux qu’il rencontrait de produire des fruits dignes de la repentance. Ses attentes étaient hors normes: «Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n’en a point...» (Luc 3:11). Par contre, ceux qui approchaient Jésus et lui demandaient: «Que devons-nous faire pour accomplir les oeuvres de Dieu, c’est que vous croiyez en celui qu’il a envoyé» (Jean 6:29). La foi! Rien d’autre: demander à un noir de devenir blanc ou à un tigre de n’avoir pas de zébrures sur son pelage est insensé; Jésus le savait bien. Il est bien écrit dans la Bible que celui qui a deux tuniques devrait partager avec celui qui n’en a pas. Quoi donc, connaissez-vous une femme qui n’ait pas au moins deux robes et un homme deux pantalons? Il ne serait pas possible de modifier les éléments d’un atome, à moins d’y ajouter des électrons pour le transformer en un autre élément. De même, l’homme naturel ne peut pas être changé en exigeant de lui quelque vertu, à moins qu’on lui ajoute un autre élément qui lui fait défaut: la foi. Et la foi transformera sa vie.

Même dans le doute

Jésus n’a pas fait usage de son pouvoir miraculeux pour que Jean Baptiste soit libéré; c’est là une des raisons pour lesquelles le doute a envahi le coeur de Jean. Le Seigneur avait certainement en vue pour lui un ministère plus élevé dans le monde spirituel une fois que le disciple aurait quitté ce monde et serait entré dans l’éternité. Nos yeux de croyants sont trop souvent fermés quand nous passons par la souffrance. Jean était un être humain comme nous et le doute que nous venons d’évoquer ne l’abaisse aucunement. Le diable a réussi à faire chuter les anges, à faire pécher Adam, tout que Noé, lui qui était un homme juste. A son tour, Jean Baptiste s’est laissé aller au doute.

Aux interrogations de Jean, Jésus répondit par ces mots: «Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et ce que vous voyez; les aveugles voient, les boityeux marchent, les morts ressuscitent» (Matt. 11:4,5).

Aujourd’hui encore, Jésus agit de la même manière dans le monde spirituel: il guérit les âmes malades, il donne la vie à ceux qui étaient morts dans leurs péchés. Il redonne la vie à des églises mortes. Jésus disait»: «Jugez-moi selon ce que je fais!» Accepteriez-vous que votre religion soit jaugée selon ce critère?

Béni soit l’homme pour qui Jésus n’est pas une pierre d’achoppement! Béni soit l’homme qui ne cherche pas à mouler Jésus d’après ses idées, mais qui l’accepte tel qu’il est, qui prend place humblement aux pieds de son Maître et Seigneur!

Sincèrement en Jésus-Christ,

Richard Wurmbrand

Libellés : ,

16.12.08

Royaume de Dieu

Chers amis et bienfaiteurs,

Salutations de notre Laval! Nos courriers reviennent justement des pays des Caraïbes et de l’Amérique centrale. Merci, au nom de Celui qui va naître bientôt dans l’étable de Bethlehem, à tous ceux parmi vous qui ont répondu à nos besoins en nous aidant ainsi à mener à terme nos projets en apportant de l’aide aux pauvres et aux persécutés.

Nous vous rappelons aussi que la Mission d’Aide aux Églises Martyres Inc., fête cette année 20 ans depuis son existence et son travail charitable au Québec. Ses bons résultats ont été mentionnés partout là où nous aidons et cela nous encourage de continuer nos œuvres.


Chers amis et bienfaiteurs,

Le Seigneur compare le royaume de Dieu à un grain de sénevé, à du levain, à un semeur et à un trésor caché dans la terre. Cela nous suggère que la liste des objets avec lesquels on peut comparer le royaume de Dieu est en réalité infinie.

Nous pouvons donc dire que le royaume de Dieu est comme cette mission d’Aide aux Églises martyres, s’exprimant depuis vingt ans par l’Entraide fraternelle des Églises, qui fait son entrée sur l’écran de votre ordinateur. On vous apporte le fruit du travail assidu des bénévoles à esprit apostolique qui effectuent - dans des pays de persécutions atroces, dans le milieu de groupes humains humiliés ou la souffrance est de mise -, des recherches, des analyses de besoins, des projets d’aide aux malades, aux persécutés, aux laissés pour compte, aux vieillards en danger…

Le royaume de Dieu est semblable à des hommes et des femmes anonymes qui fondent des missions d’aide au développement des villages ruinés, de mise en valeur de patrimoines religieux et nationaux délabrés, d’impression et d’édition de livres moraux qui puissent nourrir la soif qu’ont des nations de s’abreuvoir aux sources vives de la Parole de Dieu, et de leur propre culture dépolluée.

Le royaume de Dieu est en vous, car c’est grâce à vous que tout cela pourra se réaliser, grâce à vos prières, grâce à vos dons que vous offrirez comme par auparavant pour les frères et les sœurs opprimés, d’ici et d’ailleurs; pour les souffrants, les malades, les condamnés à mourir par des agissements iniques des puissants et des oligarques à l’esprit malin et fourbe.

Durant cette fête de la Nativité, pensons à notre prochain. Faisons un don généreux pour l’aider, le nourrir, le vêtir, le soigner. Donner, c’est aussi faire grandir le royaume de Dieu, le répandre par vos propres bienfaits. Soyez donc généreux, aidez selon vos moyens, à travers nos projets. Votre récompense sera multipliée au centuple. Aidez-nous à pouvoir aider. Et priez pour la réussite de notre apostolat, car nous avons besoin de vos prières!

Que le Seigneur naisse dans vos cœurs et fasse grandir Son royaume.

Veuillez recevoir nos salutations dans le Christ et les remerciements du peuple de Dieu qui attend vos dons.

Vôtres au service du Seigneur,

S. Prodan, directeur de Mission,
Rév. R. Roscanu, missionnaire

Libellés :

9.12.08

Le grain de sénevé

«Le Royaume de Dieu est semblable à un grain de sénevé». Jésus développe la comparaison. Le grain de sénevé est la plus petite de toutes les semences. Mais, quand il a poussé, il est plus grand que les légumes et devient un arbre.

Nous atténuons cette parabole, nous l’affaiblissons, nous la vidons de son « maximalisme », quand nous pensons au grain de sénevé ou de moutarde simplement comme à une petite plante susceptible d’une croissance considérable.

Et nous la réduisons à une banalité, à une platitude, si le message que nous en tirons est quelque chose comme: « Ce qui est grand est tout d’abord petit ».

Maître, tu n’as pas dit que le sénevé est une petite plante qui devient une grande plante. Tu as dit qu’il devient plus grand que les légumes, qu’il devient un arbre.

« Un arbre», c’est-à-dire une structure qui, dans la conception et la langue communes (sinon dans la vérité botanique stricte), est tout à fait autre qu’une plante. Et non seulement « un arbre » : mais un arbre tel que « les oiseaux du ciel viennent habiter dans ses branches ».

Tu n’as pas même fait du sénevé un légume. Ce que tu as mis en regard de l’arbre, c’est la semence du sénevé: la semence - une graine, un germe, un simple point de départ, un commencement. Le germe et l’arbre... Or cette semence de sénevé, ce grain de moutarde, tu n’as pas dit qu’elle est «une petite» semence.

Tu as dit qu’elle est « la plus petite de toutes les semences ». Tu as employé le superlatif. Et voilà bien, Seigneur, ta logique, la logique de ton Évangile, la logique des contrastes et des extrêmes.

Ainsi tu ne nous exhortes pas à devenir simplement « petits » pour devenir « grands » devant ton Père. Tu nous exhortes à accueillir en nous la semence « la plus petite », à nous jeter dans un abîme d’humilité. Et alors le grain de sénevé peut devenir en nous « un arbre ». Ce n’est pas assez de dire que la petitesse est la condition de la grandeur. C’est de l’extrême petitesse que sortira l’extrême grandeur.

Cette parabole, Seigneur, éclaire puissamment ta pensée. Celle-ci se meut entre les extrêmes. Elle ne s’arrête pas aux positions moyennes. En toi, il n’y a pas de demi-teinte.

Il y a un oui qui est un oui, un non qui est un non. Tu nous forces à opter entre la lumière et les ténèbres. Tu nous provoques aux aspirations et aux décisions qui tendent à un maximum. Ce que tu poses devant nous, c’est le plus difficile, le plus haut, le meilleur.

Théophore

Libellés :

1.12.08

Célébrer Noël

Très chers amis,

Les petites réflexions qui suivent devaient vous porter à penser au prochain, à celui qui a besoin de nous dans détresses.

Célébrer Noël comme la mère de Jésus

Marie se tenait fidèlement au pied de la croix quand Jésus dit à son Père: «Entre tes mains je remets mon esprit» et qu’apparemment désespéré il posait des questions à son Dieu. Ceux qui ressemblent à Marie sont à côté de vous dans la souffrance, même si vous les reniez, les trahissez ou que vous vous trouvez en prison. Ils cherchent à regagner votre confiance.

Voilà de nouveau Noël. Dans un esprit d’adoration nous contemplons la scène de l’étable: un bébé dans les bras de sa mère. Mais Jésus ne se contente pas que d’une seul mère.

Tout au cours de l’histoire, des hommes et des femmes ont fait appel à d’autres pour qu’ils deviennent leurs conducteurs spirituels, leurs enfants, leurs élèves, ou leurs serviteurs. Jésus est le seul qui appelle hommes et femmes à devenir ses frères, ses soeurs et sa mère.

Des pleurs à Bethléhem et à Golgotha

Le jour de Noël, nous célébrons dans la joie la naissance de Jésus. Nous arrive-t-il de pleurer sur tous les autres bébés de Bethléhem qui périrent (Matt. 2:16)? Tous en ce monde n’ont pas la joie de passer un joyeux Noël.

Réjouissez-vous avec ceux qui ne peuvent pas se réjouir

Nous nous réjouirons avec tous ceux qui partageront un succulent repas de Noël bien mérité! Mais nous n’oublierons pas tous ceux qui ne peuvent en faire autant, certains parce qu’ils sont trop pauvres et d’autres parce qu’ils sont profondément attristés par le spectacle de la souffrance qu’ils côtoient.

Entre faim et famine

En 1912, une terrible famine éclata en Chine; une missionnaire du nom de Lottie Moon fut tout à coup dans l’incapacité de manger, écrasée qu’elle était par le poids des multitudes mourant de faim. Si, à cette époque, les Américains avaient su donner un penny par jour et par personne, cela aurait été une aide considérable. Mais les nombreux appels restèrent sans réponse. Un jour, les amis de la missionnaire furent frappés par son comportement bizarre. Elle semblait avoir ses pensées embrouillées. La veille de Noël, en 1912, elle mourut. Les derniers mots qu’elle prononça furent les noms de ses amis chinois qui périrent de faim. Elle décéda en même temps qu’eux.

C’est avec raison que nous célébrons la naissance du Christ à Bethléhem. C’est pour notre salut qu’il vint sur la terre. Nous savons pourtant que nos joies présentes sont imparfaites. Nous connaîtrons une joie entière quand nous rencontrerons Jésus face à face dans la gloire et les saints qui nous ont devancés.

Nous vous souhaitons un Noël béni!

Avec vous au service du Christ,


Richard Wurmbrand

Libellés : ,