Richard Wurmbrand

Entraide fraternelle des églises

Chers amis et bienfaiteurs,
La Mission d’Aide aux Églises Martyres (Entraide fraternelle des Églises) est présente au Canada depuis 1987. Elle est née dans une prison roumaine au temps de la dictature des sans-Dieu. Le fondateur – le pasteur Richard Wurmbrand, incarcéré pendant 14 ans à cause de ses activités religieuses, a été racheté pour 10,000 dollars payés comptant au dictateur athée de l’époque. Nous apportons soutien et secours en faveur des Chrétiens opprimés ou désavantagés.

Responsable : Rev. Radu Roscanu

 

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26.2.08

Quelques réflexions sur le rituel chrétien

Observations de départ

Les rituels ont un caractère d’universalité; ils se situent au centre de la vie humaine; ils expriment la façon de comprendre et d’interpréter des vérités qui dépassent normalement la connaissance directe. Ils sont composés d’actions enchaînées qui se répètent selon des règles qui, elles, ne changent pas. Les rituels correspondent ou s’enracinent dans la propension de l’homme pour les symboles (Homo symbolicus).

En partant de par la description extérieure, les rituels sont:
- des manières de faire, ou de vivre, structurés et organisés;
- des pratiques symboliques, répétées, soulignant une croyance ou un événement;
- des techniques d’approche ou des gestes soulignant l’appartenance des membres d’une communauté;
- des actions symboliques pour accéder à un autre niveau de l’être, pour faire le lien entre deux conditions de l’être, qui sont différentes... Les caractéristiques des rituels peuvent être par exemple: souligner une croyance ou un événement, ouvrir un mystère, transmettre du pouvoir ou du savoir ou des valeurs, réaliser l’aspect ordonnant (sécurisant) qui évite l’ambiguïté.

Les contenus des rituels sont: les gestes, les paroles, les scènes, des objets. Le rituel raconte et, en racontant, on arrive à ce qu’on change l’identité du sujet. Durant les années ‘60, sur le plan des cultures et de la société, les rituels de toutes sortes ont été mises en question par un puissant préjugé contre les rituels. On ne s’est pas alors rendu compte qu’on ne peut point vivre sans rituels. En fait, ils font partie de l’identité propre, de la tradition, de la culture primaire de chaque personne. Éliminer les rituels cela revient en fin de compte au fait de perdre son identité, son lieu. Les rituels imprégnés dans la culture, dans la tradition, sont partis prenantes de l’aménagement du Dasein humain. En les éliminant, le lieu propre de l’enracinement de l’homme est altéré ou détruit.


Le baptême - rite de passage.

Le baptême est un important rite de passage. Aujourd’hui, les parents font baptiser leurs enfants pour des raisons différentes: «... c’est nos parents qui y tiennent...» ou bien: «... pour ne pas compromettre pour l’enfant la fréquentation des écoles catholiques... » Dans le baptême, il advient à l’enfant la reconnaissance familiale; l’une des fonctions du baptême dans la tradition judéo-chrétienne est celle d’insérer l’enfant dans son milieu de vie. Quand l’enfant est né, au lieu du binôme père mère apparaît la triade père mère enfant. Le baptême marque et valorise cette nouvelle relation.

La tradition vivante ajoute au baptême de nouvelles pratiques rituelles: la coupe du cordon ombilical par le père, le symbolisme étant l’apparition de la triade par le père; l’enterrement de la placente et le geste de planter dessus un arbre, le symbolisme étant la nouvelle vie qui surgit lors de la naissance.


L’initiation chrétienne

On devient couple en s’unissant homme et femme. On commence alors un cheminement ensemble; on fait son apprentissage pour accéder à une dynamique de vie différente, à un savoir y relatif, en aboutissant à l’acquisition d’une série de compétences nouvelles. Au début de son cycle de vie, l’enfant doit être intégré dans son lieu, dans son groupe. L’enfant qui n’a pas été baptisé est un être auquel il manque quelque chose. Il n’a pas son lieu d’agrégation, son Dasein, dans son milieu de vie. Culturellement, il est en état de séparation. Pour la société il n’est pas né. Il demeure dans une situation d’étrangeté et d’agrégation sociétale non-accomplie car le baptême en tant que signe socialement reconnaissable d’assimilation par le milieu sociétal n’a pas été accompli par l’inscription sur son corps.

L’initiation chrétienne on la connaît mieux en étudiant les pratiques des premières communautés chrétiennes. Il y a eu des rites obligés de passage qui conduisaient le néophyte à occuper sa nouvelle place.

L’«individu» est une notion moderne. L’individu dans les sociétés des premières communautés chrétiennes n’avait point de prise sur le développement des rites. Cela aussi parce que les rites appartiennent toujours au groupe et c’est par le groupe qu’ils ont été agrégés à la tradition, à la culture auxquelles ils sont censés d’appartenir.

Les rites d’initiation, sans distinction, marquent le corps d’un signe. Tous les rites sont des rites du corps.

Les rites attachés aux sept sacrements de l’Église sont tous eux aussi des rites du corps. Lors du baptême oriental, l’enfant est plongé dans l’eau. La corporéité est là dans sa plénitude. Le baptême occidental réduit la corporéité - quelques gouttes d’eau suffisent... Cela altère le symbolisme de l’immersion qui figure l’immersion du corps entier dans la condition mortelle.

Les rites d’initiation représentent la différence entre la vie possible (par exemple l’occupation d’une place sociale reconnue et inscrite sur le corps), et la mort (figurée par l’absence de signes socialement reconnaissables). Le baptême dit: «l’enfant est né ou l’enfant est désormais de notre groupe, du groupe des chrétiens». A sa reconnaissance sociale seulement peut advenir notre identité. Et c’est le rite qui la définit cette identité.

L’enjeu de tout rite est en fait de dire l’identité, de structurer l’appartenance. L’initiation par le rite est d’écrire sur le corps (par des tatouages, par la circoncision chez les juifs, par la remise de vêtements blancs lors du baptême) et c’est cette écriture sur le corps qui permet à l’initié de faire corps commun avec le groupe. Ici, par le corps nous comprenons le corps animé, soit l’union du corps et de l’esprit. Le rite affirme que le corps a une âme qui est inscrite dans le corps. Lors du baptême, le signe rituel sur le corps est toujours indélébile. Il affirme pour toujours l’appartenance de l’initié à la chrétienté. Le suicide est l’aboutissement tragique du constat de non-reconnaissance du sujet. Il constate qu’il n’a pas d’identité. Baptiser c’est donner un nom, c’est donner une identité.


Problèmes d’ensemble sur l’initiation religieuse.

L’initiation est un passage rituel de l’initié à un nouveau statut attribué à lui. Eliade a affirmé que l’initiation est l’un des phénomènes spirituels les plus significatifs de l’histoire de l’homme car elle engage la vie totale de l’être humain de l’initié ainsi que le groupe humain au milieu duquel il vit. L’initiation a un rôle capital dans la formation religieuse de l’être humain et constitue le moyen pour lui de réaliser son achèvement spirituel.

«Le plus spirituel n’existe que dans le plus corporel» - et ceci trouve son fondement dans le mystère de l’Incarnation. «Le dualisme est la perversité de la dualité». A y réfléchir... Dans toutes les religions, l’initiation est importante. Ceci explique la grande continuité des rituels d’initiation dans les sociétés laïcisés d’aujourd’hui car l’être areligieux descend de «l’homo religiosus» et il demeure en partie au moins constitué des parties de ses ancêtres. (Ceci peut être inscrit sur l’inconscient humain, mais il est toujours là). Le bricolage des rituels que l’homme d’aujourd’hui va faire provient en fin de compte de cet héritage qui lui a été transmis par «l’homo religiosus».

Aucun espace rituel n’existe où l’on ne retrouve pas quelque part l’espace sacré. Il y a à date 3500 définitions du sacré. Pour la définition du sacré, Rudolf Otto a trouvé l’expression de «numineux» qui inclut un sentiment de transcendance. Le rite, lui, est l’accès à la transcendance, à cette réalité autre. Sacré et religieux sont des notions à ne pas confondre car il y a du sacré qui n’es pas religieux. Quand le vieux Forum de Montréal est «mort» le Centre Molson a été «sacralisé»; le symbolisme étant: le vieux Forum est mort, le nouveau Centre est advenu à la vie...

Dans le rite, l’on se raconte.

L’être humain est un «homo symbolicus» qui a le besoin naturel de rituels pour se construire. Et l’«homo symbolicus» est toujours un «homo religiosus». La superstition fait de l’être transcendant un objet - être qu’on peut manipuler. Le rituel veut, lui, que l’être soit lui-aussi sujet et non pas objet manipulable. La notion de distance est importante dans le rite.


Texte sur le baptême chrétien - de Hyppolite

Au temps de la primitive Église, le catéchuménat (préparation au baptême) exigeait un rite de trois ans de séparation... Les femmes devaient prier à part, ce qui reflétait les habitudes sociologiques de l’époque. Le baiser de paix n’était pas bienvenu car le baiser était considéré comme une insanité... Les hommes ne devaient pas saluer les femmes en église... Se convertir alors à la foi chrétienne était dangereux; le baptême du sang était la mort du martyr. La vie des catéchumènes était soigneusement examinée; il fallait qu’ils se lavent le jeudi (pendant toute la période du catéchuménat on ne se lavait point...).

Quand le christianisme fut reconnu religion d’État, on baptisa les enfants. Le baptême était pratiqué une fois par an ( à Pâques).

- Tout rite d’initiation accorde une importance au récit des origines (dans le cas du baptême - la mort et la résurrection du Christ). Ce récit est reçu comme Parole de Dieu. Une Parole qui fait naître.

- Tout rite d’initiation réserve une place incontournable au corps. Dans le cas du baptême, l’immersion dans l’eau.

- La structure pascale est présente en toute démarche de foi. Le catéchumène sera plongé trois fois dans l’eau baptismale car le Christ est demeuré trois jours dans le tombeau.

- L’initiateur doit s’absenter pour laisser la place à l’autre. C’est le Christ qui est l’absent dans le cas du baptême.


Le rituel chrétien

Un rituel est donné toujours par une tradition instituée. Le changement de tout rituel se fait toujours très lentement. L’Occident a négligé la ritualité. La conséquence de cette négligence se ressent aujourd’hui au niveau du peuple des fidèles. Dans toute l’histoire des religions le cas de l’Église catholique latine - qui a changé tous les rituels en 15 ans - demeure unique. Mais de telles initiatives on les paye très, très cher. On paye maintenant le prix de ce changement: le prix à payer est la désertion des fidèles; après Vatican II les églises se vident; on a voulu la modernité, alors on a fait des changements drastiques inspirés par un préjugé puissant contre tout rituel, et qui ont eu un effet pervers. La situation continue; on n’entrevoit point une issue. Dans les Églises de l’Orient chrétien, on n’a pas fait de tels changements; ceci est une situation salutaire, issue de la conscience de l’enracinement dans les strates les plus de profondes de l’être des peuples qui reçoivent, assimilent et transmettent, de génération en génération, cet héritage qui constitue leur demeure, leur lieu d’inscription dans l’histoire et leur façon profonde et féconde de passer à travers les étapes de la vie, de la naissance à la mort, marquées par les rituels, qui les maintiennent en lien avec les ancêtres et les descendants, dans l’espérance de la continuité transcendante de leur être spirituel. . Le judaïsme, les musulmans, les Églises Orientales ont gardé leur ritualité.


Les rites de passage

Les rites d’initiation permettent le passage d’un seuil de sociabilité. Le rite est essentiellement langage. Il est aussi fait social. L’individu ne peut créer et ni changer le rite car il est toujours patrimoine commun du groupe humain.

Le monde s’adresse à l’homme par le rite. Tout rite contient une référence sacrée. Tout rite se réfère à un mythe. Le mythe est l’indicible de l’origine. Lors des grandes initiations on parle toujours des origines. Dans le rituel il est toujours question du problème d’altérité. Chaque rite se réfère à un effet de sacralité. Si on est critique à l’égard d’un rite cela traduit le fait qu’on n’est plus dedans dans le rite.

Il y a des rituels civils qui sont institués par les gouvernements (exemple le mariage civil).

La tendance autour des rituels est d’expliquer aux gens leurs significations. Mais cela tue le rituel. S’il y a à faire des exceptions, alors il faut le faire avant le début du rite à célébrer. En principe le rituel ne s’explique pas: il s’interprète. On l’accomplit, un point c’est tout. C’est à l’officiant que revient toujours le rôle de dire le récit mythique d’origine. Quand un rituel se situe seulement au niveau cognitif et pas au niveau affectif, cela provoque des drames. L’Église catholique latine est trop cognitive; ses rituels se situent au niveau cognitif. L’Église orthodoxe est affective. Ses rituels se situent au niveau affectif. Les peuples comprennent mieux leurs rites au niveau affectif ou le langage véhicule des symboles qui parlent à la sensibilité et conduisent à l’entendement métaphorique des réalités transcendantes.

Révérend Radu Roscanu

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19.2.08

La foi de l’Église

L’Église, bien qu’elle soit répandue dans tout l’univers jusqu’aux extrémités de la terre, a reçu des apôtres et de leurs disciples la foi en un seul Dieu, Père Tout-Puissant qui a fait le ciel et la terre et les mers et tout ce qui s’y trouve, et en un seul Jésus-Christ, le Fils de Dieu, qui s’est incarné pour notre salut, et en un Esprit-Saint.

C’est cette prédication que l’Église a reçue; c’est cette foi, comme nous l’avons dit; et bien qu’elle soit dispersée dans le monde entier, elle la garde soigneusement comme si elle habitait une seule maison et elle y croit unanimement comme si elle n’avait qu’une âme et un cœur; et d’un accord parfait elle la prêche, elle l’enseigne, elle la transmet, comme si elle n’avait qu’une bouche.

Sans doute, les langues, sur la surface du monde, sont différentes; mais la force de la Tradition est une et identique.

Les Églises fondées dans les Germanies n’ont pas une autre foi ni une autre tradition; ni les Églises fondées chez les Ibères, ni chez les Celtes, ni en Orient, ni en Égypte, ni en Lybie, ni au centre du monde; mais de même que le soleil, cette créature de Dieu, est dans tout le monde un et identique, ainsi la prédication de la vérité brille partout et éclaire tous les hommes qui veulent parvenir à la connaissance de la vérité.

Et ni le plus puissant en paroles des chefs des Églises n’enseignera une autre doctrine - car personne n’est au-dessus du Maître - ni le plus infime en paroles n’amoindrira cette tradition. Car la foi étant une et identique, elle n’est ni enrichie par celui qui peut beaucoup parler, ni appauvrie par celui qui ne peut parler que peu.

Saint Irénée

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15.2.08

Amour universel (2)

« Ceux qui ont été dignes de devenir enfants de Dieu et de naître d’en haut, de l’Ésprit Saint, il leur arrive de pleurer et de s’affliger pour tout le genre humain, embrasés qu’ils sont de l’amour total de l’humanité.

Parfois aussi leur esprit s’enflamme d’une telle joie et d’un tel amour que, si c’était possible, ils prendraient tous les hommes dans leur coeur, sans distinguer les mauvais des bons.

Parfois encore, dans l’humilité de l’esprit, ils s’abaissent tellement devant chaque homme qu’ils se considèrent comme les derniers et les moindres de tous. »

Macaire le Grand

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14.2.08

Amour universel

« Sans la prière toutes les vertus sont comme des arbres sans terre. Notre Seigneur priait lui-même, il priait surtout sur les montagnes, là où il était seul, sans personne.

Le chrétien, mon ami, est un homme de prière. Son pêre, sa mère, ses enfants, sa vie, tout cela, pour lui, c’est le Christ. Le disciple du Christ doit vivre uniquement pour le Christ. Quand il aimera à ce point le Christ, il aimera forcément aussi toutes les créatures de Dieu.

Les hommes croient qu’il faut d’abord aimer les hommes, et ensuite aimer Dieu. Moi aussi, j’ai fait cela, mais cela ne sert à rien. Quand, au contraire, j’ai commencé d’aimer Dieu avant tout, dans cet amour de Dieu, j’ai trouvé mon prochain, et dans ce même amour de Dieu, mes ennemis aussi sont devenus mes amis et des créatures divines. »

Archimandrite Spiridon

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12.2.08

La solidarité avec les martyrs

Si pour le nom du Christ, la foi et l'amour de Dieu, un chrétien est condamné par ses persécuteurs impies, ne l'abandonnez pas, mais du fruit de vos labeurs nous devons lui envoyer de quoi se nourrir et de quoi vivre, pour qu'il trouve soulagement et sollicitude et qu'il ne soit pas écrasé par la souffrance. Car, si quelqu'un est condamné à cause du Nom du Seigneur Dieu, c'est un saint martyr, un frère du Seigneur, un fils du Très-Haut, une demeure du Saint-Esprit.

C'est pourquoi tous les chrétiens, secourez les souffrants de vos biens et du fruit de votre travail; celui qui n'a rien, qu'il jeûne, mette la nourriture de la journée à part et la réserve aux souffrants; si quelqu'un vit dans l'abondance, qu'il aide ces derniers par des dons plus importants, proportionnellement à sa fortune; mais s'il peut, en vendant tous ses biens, délivrer les saints de la prison, il sera bienheureux et ami du Christ.

Car si celui qui, en connaissance des choses divines, donne ses biens aux mendiants est parfait, combien plus celui qui le fait pour les martyrs; car un tel homme s'est montré digne de Dieu, dont il aura accompli la volonté en secourant ceux qui l'ont confessé devant les nations, les rois et les fils d'Israël, et dont le Seigneur a dit solennellement:

"Celui qui me confessera devant les hommes, moi aussi je le confesserai devant mon Père qui est dans les cieux. Et s'ils sont tels que le Christ lui- même leur rend témoignage devant le Père, vous ne devez pas avoir honte d'aller les trouver dans leurs prisons et dans leur d‚tresse; car si vous le faites, cela vous sera compté comme martyre; en effet, le martyre, eux ils en font l'expérience, mais pour vous il est dans votre ardeur … vous associer … leur combat.

Car le Seigneur s'adresse … qui agit ainsi, en disant quelque part: "Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde; car j'avais faim et vous m'avez donné à manger, j'avais soif et vous m'avez donné à boire, j'étais étranger et vous m'avez accueilli, nu et vous m'avez habillé, j'étais malade et vous m'avez visité, j'étais en prison et vous êtes venus à moi.

Alors les justes répondront, disant: Seigneur, quand t'avons-nous vu affamé et t'avons-nous nourri? Ou assoiffé et t'avons-nous donné à boire? Ou nu et t'avons-nous habillé? Ou malade et t'avons-nous visité? Ou étranger et t'avons-nous accueilli? Ou en prison et sommes-nous allés à toi? Et il leur répondra en disant: Chaque fois que vous avez fait cela … l'un de ces plus petits d'entre mes frères, c'est … moi que vous l'avez fait. Et ceux-ci iront vers la vie éternelle."

Méditons avec sainte application ce texte des Pères de l'Eglise et essayons-nous de nous y conformer. Le Seigneur nous rendra au centuple tout ce que nous accomplirons pour l'un de ses frères chéris, les saints martyrs de nos jours.

Radu Roscanu

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11.2.08

Le communisme perdure

Chers amis et bienfaiteurs,

Je vais essayer vous expliquer ce que c’est passé dans les pays du glacis communiste, que vous connaissez peu ou pas du tout.

Nous nous trouvons tout de suite après la « chute » ou « l’implosion » du communisme dans des pays comme la Roumanie, la Bulgarie, la Pologne, etc. Le procès du communisme n’a pas eu lieu, ni même une loi de la lustration n’a pas été mise en application. Les pays occidentaux ne se sont point montrés intéressés à cela.

Les plus gros « poissons » du régime communiste, à quelques exceptions près, et presque tous les responsables de différents échelons des organisations des jeunesses communistes, ainsi que les anciens membres de la police politique (Securitate en Roumanie, Stasi en Allemagne, etc.), ainsi que les membres des services de l’espionnage extérieur ont eu un moment de déroute, ils s’attendaient à ce qui pouvait être le pire pour eux, surtout que dans les rues le monde révolté criait haut et fort: « A bas le communisme! ».

Un chaos apparent s’installa partout. C’est pour cela qu’un groupe de « dissidents » ou même pas ceux-là, ont pris le pouvoir, soi-disant provisoirement. De nouveaux partis ont surgi, y compris ceux d’avant la guerre.

Les nouveaux chefs sont recrutés parmi les « déroutés » de l’après la chute du communisme, parmi ceux du deuxième et du troisième rang du Parti communiste, ou de son annexe (les jeunesses, les étudiants communistes, etc.) ainsi que parmi les activistes locaux, régionaux, et des anciens membres des polices politiques, ou de l’espionnage extérieur, quoique la majorité parmi ceux-là ont préféré de rester dans l’ombre ou de se lancer dans des affaires.

En tout cas, tous ceux plus haut mentionnés ont pris le pouvoir à tous les niveaux, pour le plus grand désespoir des populations qui avait espéré qu’enfin le temps de la justice soit arrivé.

Pour donner une certaine satisfaction à la population, le nouveau pouvoir arrête parfois certains des représentants les plus en vue de l’ancien régime. Parmi ceux-là, quelques-uns, prenant au sérieux les événements, se sont suicidés. Grande erreur : car, ils auraient sûrement devenus des ministres, des ambassadeurs ou ils se seraient enrichis en tant qu’hommes d’affaires!

Étant désormais dans la quiétude et dans l’assurance de leurs pouvoirs, en plein procès d’enrichissement et de prise de contrôle des principaux segments du pouvoir, revigorés, par l’infusion d’éléments jeunes, « sans tâche », en fait des parents de différents degrés ou des parents par alliance, ils ont agi sur trois directions principales: le politique, l’économique, et les informations.

L’« Action politique » s’est concrétisée par la création d’un grand parti, continuateur en ligne droite de l’autre Grand Parti, évidemment portant un nom différent, plus agréable aux oreilles de l’Occident, ainsi que par la constitution d’autres partis, en tant que « camarades de la même route ». Plus encore, étant des professionnels, ils n’ont pas négligé non plus les autres partis, surtout les partis qui venaient d’avant le communisme, en les infiltrant avec des « éléments de sûreté ».

L’« Action économique » a visé en pratique la confiscation du pouvoir économique, car ils savaient pertinemment que l’économique est la base du vrai pouvoir. De plus, étant bien informés comme d’habitude, ils se sont placés dans des positions-clés pour le moment de l’apparition du capital occidental.

Finalement, l’ «Action informationnelle» a eu deux directions, apparemment séparées mais, en réalité, complémentaires. Ainsi, une partie des anciens sont demeurés dans les services spéciaux, « les professionnels », et d’autres se sont orientés vers ce qui devait devenir le quatrième pouvoir, la mass média. Ils ont eu de cette manière, sous leur contrôle, la forme la plus efficace de manipulation d’une opinion publique en formation.

Voilà le procès. Tant que le procès du communisme n’aura pas lieu, cela durera…

D'ici il en découle pour nous, tous les Chrétiens de l'Occident, d'appuyer par nos prières et par nos dons, les efforts des médias d'information honnêtes qui essaient de former une opinion publique affranchie du communisme athée et de ses misères et horreurs.

Radu Roscanu

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9.2.08

Le grain de sénevé

«Le Royaume de Dieu est semblable à un grain de sénevé». Jésus développe la comparaison. Le grain de sénevé est la plus petite de toutes les semences. Mais, quand il a poussé, il est plus grand que les légumes et devient un arbre.

Nous atténuons cette parabole, nous l’affaiblissons, nous la vidons de son « maximalisme », quand nous pensons au grain de sénevé ou de moutarde simplement comme à une petite plante susceptible d’une croissance considérable.

Et nous la réduisons à une banalité, à une platitude, si le message que nous en tirons est quelque chose comme: « Ce qui est grand est tout d’abord petit ».

Maître, tu n’as pas dit que le sénevé est une petite plante qui devient une grande plante. Tu as dit qu’il devient plus grand que les légumes, qu’il devient un arbre.

« Un arbre», c’est-à-dire une structure qui, dans la conception et la langue communes (sinon dans la vérité botanique stricte), est tout à fait autre qu’une plante. Et non seulement « un arbre » : mais un arbre tel que « les oiseaux du ciel viennent habiter dans ses branches ».

Tu n’as pas même fait du sénevé un légume. Ce que tu as mis en regard de l’arbre, c’est la semence du sénevé: la semence - une graine, un germe, un simple point de départ, un commencement. Le germe et l’arbre... Or cette semence de sénevé, ce grain de moutarde, tu n’as pas dit qu’elle est «une petite» semence.

Tu as dit qu’elle est « la plus petite de toutes les semences ». Tu as employé le superlatif. Et voilà bien, Seigneur, ta logique, la logique de ton Évangile, la logique des contrastes et des extrêmes.

Ainsi tu ne nous exhortes pas à devenir simplement « petits » pour devenir « grands » devant ton Père. Tu nous exhortes à accueillir en nous la semence « la plus petite », à nous jeter dans un abîme d’humilité. Et alors le grain de sénevé peut devenir en nous « un arbre ». Ce n’est pas assez de dire que la petitesse est la condition de la grandeur. C’est de l’extrême petitesse que sortira l’extrême grandeur.

Cette parabole, Seigneur, éclaire puissamment ta pensée. Celle-ci se meut entre les extrêmes. Elle ne s’arrête pas aux positions moyennes. En toi, il n’y a pas de demi-teinte.

Il y a un oui qui est un oui, un non qui est un non. Tu nous forces à opter entre la lumière et les ténèbres. Tu nous provoques aux aspirations et aux décisions qui tendent à un maximum. Ce que tu poses devant nous, c’est le plus difficile, le plus haut, le meilleur.

Théophore

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1.2.08

"On a trouvé chez elle le sang des prophètes et des saints."

Par Richard Wurmbrand

Chers frères et soeurs,

En Europe (et en Occident - PG), c'est en toute liberté que nous pouvons adorer et servir Dieu; toutefois nous formons un coeur et une âme avec tous les chrétiens persécutés dans d'autres contrées. Nous ne devrions jamais oublier qu'aujourd'hui leur sang est versé par la grande Babylone, qui se manifeste sous des formes et des noms nouveau: dans certains pays l'Islam, et dans d'autres le communisme, etc.

Je me souvient d'une chorale qui chantait: «Nous te serons fidèles jusqu'à la mort…» Si vous deviez mourir pour le Christ, lui resteriez-vous fidèles jusqu'au bout ? Cela me rappelle un incident qui s'était produit dans ma patrie, la Roumanie, qui venait d'être envahie par l'armée soviétique. Dans un village, deux soldats russes entèrent dans une église, leurs fusils pointés vers l'assistance en criant: «Que faites-vous ici à adorer Dieu ? Que tous ceux qui veulent lui rester fidèles se mettent du côté droit. À cause de leur foi ils seront fusillés. Ceux qui veulent rentrer à la maison et avoir la vie sauve se mettront du côté gauche. À vous de décider si vous vous voulez vivre ou mourir: les obstinés mourront, et ceux qui renient le Christ auront la vie sauve !»

Dix minutes plus tôt, ces croyants chantaient ensemble les louanges du Seigneur; cela ne leur avait rien coûté, si ce n'est peut-être quelques francs pour l'offrande. Maintenant, c'était une question de vie ou de mort. Certains occupaient la travée droite de l'église, les autres celle de gauche. Et vous, quel côté auriez-vous choisi ? Après avoir fait le tri les soldats russes libérèrent ceux qui étaient à gauche. L'ayant échappé belle, ils quittèrent l'église. Ensuite, les soldats russes déposèrent leurs armes et dirent à ceux qui restaient: «Nous aussi, nous sommes des chrétiens, mais nous voulons adorer Dieu sans les hypocrites».

Que signifie Jésus pour vous ?Que se passerait-il dans une église de Suisse, de France ou d'ailleurs ? Peut-être allez-vous à l'église pour que votre esprit soit éclairé. En fait, que signifie Jésus-Christ pour vous ? Souvent, être chrétien signifie assister au culte, peut-être prier chaque jour. Lire la Bible et jouir de la communion fraternelle. Pour d'autres, croire en Jésus-Christ signifie prison, torture ou mort.

Tant au Vietnam qu'en Chine, des chrétiens sont jetés en prison. En Indonésie, des églises sont mises à sac et détruites. Au Pakistan et dans d'autres pays musulmans, les croyants connaissent la souffrance. Au Soudan, ils sont persécutés.Dans Hébreux 13: 3 nous lisons: «Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez aussi prisonniers.» Pouvez-vous imaginer un de vos frères selon la chair être en prison sans que vous en soyez informé ? Mais un frère chinois est en prison, un frère vietnamien aussi; avec nous ils sont membres du corps de Christ. Nous sommes devenus frères et soeurs en Christ et si souvent nous ignorons que les autres souffrent. Où se situe notre amour, notre solidarité ? Plusieurs textes de la Bible insistent sur le fait que nous sommes un seul corps. Si j'ai mal aux dents, je le sais… si des membres du corps de Christ souffrent, je l'ignore !Quand votre coeur est joyeux et que vous remerciez Dieu pour ses bienfaits, n'oubliez pas vos frère, ceux qui ont perdu leur travail, leurs enfants, ceux qui sont en prison ou dans des camps de travail… priez pour eux.Qu'une vie nouvelle commence pour vous ! Vie de porteur de croix, de prière pour ceux qui souffrent, parce que vous aimez le même Seigneur pour lequel ils acceptent de souffrir ! Que notre égoïsme et notre confort douillet ne déforment pas l'image du Christ dans nos coeurs.

Il y avait une fois un pays où vivaient deux grands peintres. Le pays était divisé en deux car la moitié de la population préférait l'un des peintres, l'autre préféraient le second. Le roi du pays fut invité à rendre son verdict. Il fit partage dans sa longueur, par un rideau, la grande salle de marbre de son palais. Puis il fit venir le premier peintre et lui ordonna de peindre ce qu'il voulait sur un mur de la salle. Il fit venir l'autre peintre et lui ordonna de peindre sur le mur opposé.

Le premier peintre, qui avait autant de talent que de vanité, se mit immédiatement au travail et, assisté de ses élèves, réalisa force peintures admirables. L'autre peintre, qui était un homme rempli d'humilité, dit à ses élèves: «Ce serait folie de ma part de lutter avec mon excellent rival. Je ne sais pas peindre comme lui. Je vais vous demander de faire quelque chose d'autre. Restez ici du matin au soir et polissez le marbre jusqu'à ce qu'il brille.» Ainsi fut fait. D'un côté du rideau ils peignaient et de l'autre ils polissaient le mur.

Au jour fixé, le roi vint voir l'œuvre des deux peintres. Il admira celle du premier et déclara n'avoir jamais vu si belle peinture. Puis il ordonna de tirer le rideau afin de lui permettre de voir le travail de l'autre peintre. Il recula, stupéfait. Les peinture du premier artiste se réfléchissaient sur le marbre que l'autre avait poli et leur beauté était éblouissante et c'est le second peintre qui reçut le prix.

Ainsi, nous ne sommes pas Christ. Nous sommes que des hommes. Mais ce qui nous devons faire continuellement est de polir notre coeur afin d'éloigner toute déformation due à l'égoïsme, au confort, tout ce qui nous empêche de nous occuper des autres. Ce faisant, la beauté de Christ se reflétera en nous et marquera notre vie. Il est mort pour pardonner tous nos péchés.Par un acte de foi, croyez-en Jésus-Christ et soyez sauvés

Que Dieu vous bénisse

Richard Wurnbrand

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