Richard Wurmbrand

Entraide fraternelle des églises

Chers amis et bienfaiteurs,
La Mission d’Aide aux Églises Martyres (Entraide fraternelle des Églises) est présente au Canada depuis 1987. Elle est née dans une prison roumaine au temps de la dictature des sans-Dieu. Le fondateur – le pasteur Richard Wurmbrand, incarcéré pendant 14 ans à cause de ses activités religieuses, a été racheté pour 10,000 dollars payés comptant au dictateur athée de l’époque. Nous apportons soutien et secours en faveur des Chrétiens opprimés ou désavantagés.

Responsable : Rev. Radu Roscanu

 

Faites un don à
l'Aide aux Églises Martyres
en cliquantsur le bouton
« PayPal faire
un don » ci-dessous.

Tous ceux qui ont faim
vous disent « Merci ! »



17.7.08

Le concept des rites : Apprivoiser l’essentiel

«Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple à quatre heures de l’après-midi, dès trois heures je commencerai d’être heureux. Plus l’heure avancera, plus je me sentirai heureux. À quatre heures, déjà, je m’agiterai et m’inquiéterai : je découvrirai le prix du bonheur! Mais si tu viens n’importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m’habiller le cœur...

-Qu’est - ce qu’un rite? dit le petit prince.

-C’est aussi quelque chose de trop oublié, dit le renard. C’est ce qui fait qu’un jour est différent des autres jours, une heure des autres heures.»

Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince

Cet auteur si profond et charismatique nous fait savoir que les rites sont liés à la création de liens et à l’essentiel qui échappe à la vue. C’est en effet par les rites que se réalise l’apprivoisement, la création de liens d’amitié entre les humains. Mais si la création de liens vise ici l’amitié, on peut dire aussi que ce sont tous les liens pour la compréhension de soi, pour la compréhension des autres, de la nature et de Dieu que favorisent les rites. Non pas des liens fixés davantage dans les rites, mais des liens dont les rites favorisent l’aperception, c’est-à-dire que l’on aperçoit comme étant déjà réalisés mais qui proviennent en fait de l’interaction entre l’implication de soi et le processus rituel. Sans développer comment se réalise ce travail, disons simplement qu’il est comparable au processus du langage qui utilise les éléments déjà constitués d’une langue (qu’on pourrait associer aux rites; ce que la langue réalise au niveau verbal, le rite le réalise au niveau corporel) afin que, mis en interaction, ils deviennent parole vive qui dit l’expérience humaine.

Ce qui travaille à l’intérieur des processus rituels est bel et bien l’essentiel pour l’être humain puisque c’est tout l’être humain dans ses diverses dimensions qui y est travaillé mais aussi singularisé, identifié et harmonisé. Cela est souvent invisible pour les yeux mais est matrice de sens pour l’identité humaine.

Tout ce qui se situe fondamentalement au niveau de la ritualité de notre Église, c’est le tout de la personne et le tout de Dieu le Trine à la lumière de leur mystérieuse relation. Dieu joue le rôle de l’Autre qui décentre l’individu de lui-même pour mieux le renvoyer à lui-même. La ritualité préserve la radicale altérité de Dieu tout en permettant à l’individu d’y établir une relation qui le «travaille». (Raymond Lemieux, La ritualité insoupçonnée, Liturgie, foi et culture, Ottawa, 1995).

Les rites n’appartiennent jamais à une institution ou à un groupe. Ils sont des pratiques de collectivités: langage, fait de mots, de gestes, d’attitudes sur lesquels nul individu n’a de l’emprise. Aussi, tout rite est marqué d’un conformisme foncier et ontologique: il signifie par lui-même, indépendamment de la volonté personnelle de ceux qui le «jouent» parce que les sens qu’il met en acte sont communément partagés. Par conséquence, ceux qui critiquent des rites séculiers et acceptés depuis des temps immémoriaux, ceux qui engagent la chrétienté dans le syncrétisme ou dans la voie du «bricolage» pour fins d’«aggiornamento», de leur «adaptation» à la culture post - chrétienne de nos jours, mettent en réalité en cause les communautés de sens implicites et/ou explicites que les rites supposent et qui, par leur essence, font partie de l’aménagement de l’être humain, de son identité. De telles remises en cause débouchent sur le vide; s’y conformer, signifie favoriser la décomposition de l’identité humaine, sans pour autant la remplacer par une autre identité.


L’homme rituel
Tout le long de notre vie, nous sommes entourés de rites ; ceci nous fait savoir que l’être humain est, somme toutes, profondément rituel. L’expérience rituelle est aussi mystérieuse que l’être humain lui-même. Le parcours de sa vie personnelle, sociale et religieuse est façonné aussi bien par les petits rituels de la vie quotidienne que par les grands rituels sociaux, politiques et religieux. Les pratiques sacramentelles de l’Église revêtent des dimensions anthropologique, sociale, politique et religieuse qu’il n’est pas toujours facile de départager. La mémoire chrétienne qui se faufile au cœur des pratiques rituelles est, elle aussi, chargée de toutes ces dimensions. On ne peut nier que pour une large part la foi ne se vit qu’à sans cesse s’exprimer et se chercher dans ces pratiques mêmes.

Toute mise en scène rituelle d’un événement significatif de la vie se présente comme une tentative pour apporter des éléments de réponse aux questions que pose l’existence : Quelle est mon origine? Où est ma vie? Quelle sera la fin? C’est la principale raison pour laquelle les rituels liés aux grands événements de la vie d’une personne, d’une famille ou d’un peuple sont ceux qui tiennent le coup lors de certaines crises de croyances. On n’a qu’à penser à notre propre situation chrétienne. Pour une majorité de croyants, les seuls liens à l’Église institutionnelle qui tiennent encore, ce sont les rituels des événements de la vie familiale, sacrements et fêtes.

Les rites ne sont pas faites pour qu’on y assiste, mais pour qu’on y prenne part. Les rituels ne peuvent vraiment prendre vie que lorsqu’ils cessent d’être des spectacles. L’effort de participation exigé est énorme, peut-être au-dessus de nos forces. On peut participer de mille façons et avec des sentiments divers. S’il y a participation, il faut bien qu’il y ait quelque force interne ou externe qui les presse assez pour que les personnes aillent jouer leur rôle dans la célébration.

Le jeu rituel n’est que très rarement neutre. Il ne laisse à peu près personne indifférent. En ce sens, toute pratique rituelle agit sur un groupe en travail. C’est le lieu d’un questionnement sur l’origine et la fin de la vie, sur ce qui nous dépasse, sur ce que la tradition chrétienne a osé nommer le Dieu de Jésus. Dans le jeu rituel, c’est un groupe qui pense ensemble, comme il le peut, les valeurs et les croyances qui l’animent. Cet effort aboutit à l’adoption d’une symbolique simple, mais présentant un certain écart en regard de la vie quotidienne. Verser de l’eau sur le corps d’un enfant à baptiser, déposer une gerbe de fleurs sur une tombe, tout récemment porter des t-shirts avec l’image de la personne disparue, ce sont là des gestes du quotidien, mais repris en jeu symbolique facile à répéter.

Les rituels ont leur manière propre de parler, ils n’exigent pas un flot de paroles. Le rituel nous fait entrer dans un espace où faire et dire ne se distinguent pas. L’explication tue la symbolique et peut aussi empêcher le travail du rituel. Cela, car l’activité symbolique se donne un réseau de signes qui parlent différemment et ne peuvent pas tous dire les mêmes choses. On n’a pas toujours à transcrire en paroles ce que veulent dire les rites. Les rituels sont de l’ordre de faire, de l’action symbolique à accomplir. La mémoire chrétienne pour les rituels peut être préservée et enrichie surtout à travers le récit qui demande à être poursuivi dans le rituel et qui finit même par se confondre avec le geste. Les gens tiennent aux rituels parce que la force de celui-ci n’est pas de dire ou d’expliquer mais de suggérer une ouverture, une transcendance. (Guy Lapointe, Liturgie, Foi et Culture, Dossier Rites et Liturgi, Ottawa, 1995).


Le rite se définit en fait comme un ensemble d’actes répétitifs et codifiés, d’ordre verbal, gestuel et postural à forte charge symbolique et fondé sur la croyance en la force agissante de puissances sacrées avec lesquels l’homme tente de communiquer en vue d’obtenir des effets ou faveurs. En religion, Durkheim considère les rites comme des règles de conduite qui prescrivent comment l’homme doit se comporter à l’égard des choses sacrées. Le sacré pur ou impur est considéré comme hypostase de la force du corps social; le rite devenant expression symbolique des valeurs fondamentales qui unifient les membres d’une société. Le paradigme de tout rite n’est pas la violence détournée, sublimée et transcendée, mais la négociation avec une altérité (dieu ou pouvoir social) dont on essaie d’obtenir des avantages par un contre - don. Les rites visent à maîtriser les aléas du temps destructeur. Nous vivons dans un ordre de puissances et les rites - théâtralisant les rôles, suggèrent que la sécurité consiste à occuper sa place, et à respecter les codes de rapports entre les niveaux d’une hiérarchie, au sommet de laquelle le pouvoir auréolé de sacré se donne les moyens de sa domination. La fonction fondamentale des rites est celle d’intégration sociale. S’ajoutent celles de légitimation d’un pouvoir, d’orientation morale, d’échange intensif, émotif, mobilisateur, sérieux.

Anthropologiquement, le rituel est un ensemble d’observances positives et négatives, d’abstentions et d’actions entraînées par la religion. La signification du rite fait partie intégrante du rite. Les rites ont une efficacité symbolique; reposant sur une croyance, cela suppose la capacité des rites à signifier autre

Si ces textes ont une valeur exceptionnelle, cela est dû au fait qu’ils nous interrogent sur la compréhension d’un concept très important de notre vie. Nous sommes confrontés constamment à l’incompréhension de nos semblables du sens symbolique de notre vécu. Regardez les rituels – le baptême, le mariage, les funérailles – en les comprenant et en y participant corps et âme, en les considérant aussi comme essentiels à nos vies. Cela va vous donner la possibilité de participer au besoin de solidarité que tout humain manifeste, cela va vous faire comprendre le rôle fondamental des rites dans la formation de notre identité.

Libellés : , ,

14.7.08

Un chrétien rencontre Gabriel

Par Richard Wurmbrand

Chers frères et soeurs,

Je ne peux pas vous voir, mais je vous prêcherai de loin.

Il m’est arrivé plusieurs fois d’avoir des perceptions extrasensorielles. En voici un exemple. Une femme russe, officier de l’armée, avait été convertie dans mon foyer. Puis elle s’en était allée avec son régiment du côte de la Hongrie et de l’Autriche et je n’avais plus entendu parler d’elle. Là-dessus nous avions quitté notre longuement et aménagé dans une autre maison.

Un matin, à l’heure la plus occupée, j’éprouve une impulsion irrésistible à retourner à mon ancien appartement bien que je n’aie rien à y faire. Comme j’approchai de la maison, j’aperçut cette soeur russe qui s’y dirigeait en venant de l’autre direction. Elle passait par Bucarest pour rentrer chez elle à Stalingrad.

Entre deux trains, ayant quelques heures disponibles, elle avait prié de tout son coeur que je sois à la maison et qu’elle puisse ainsi compléter son instruction chrétienne. Si je ne m’était pas trouvé là à ce moment précis cette chance unique aurait été perdue.

Je pourrais citer beaucoup d’autres exemples analogues.

Peut-être que vous aussi vous êtes capables de pareilles télé perceptions. Les prophètes de l’antiquité parlaient à des hommes très éloignés. « Sonnez de la trompette, habitants de Sophar... habitants de Lachis... Et vous aussi habitants de Marésa, j’amènerais un conquérant !... Et toi, Bethléem Ephrata », dit Michée dans un seul et même discours, certain que les anges vont porter ses paroles à ces villes éloignées les unes des autres.

De même, je suis certain que mes paroles prononcées dans une cellule solitaire atteindront au moins quelques uns d’entre vous, ceux qui possèdent la rare vertu du silence attentif.Je partagerai avec vous quelques-unes des expériences spirituelles par lesquelles nous passons dans notre prison souterraine. Bien que chacun soit isolé dans sa cellule nous communiquons les uns avec les autres en frappant des messages en code sur les murs.

C’est ainsi que je suis au courant des événements suivants.

Il était dix heures du soir. Nous savons toujours exactement quand il est dix heures. C’est avec une exactitude chronométrique que commencent à cette heure-là les grandes tortures. Le matin on peut voir de rudes corrections, mais les tortures sont réservées pour ces heures de ténèbres. On peut entendre les hurlements. L’acoustique de ces corridors voûtés est ainsi faite que les plaintes rebondissent d’un mur à l’autre avec une force toujours croissante. Dès le premier cri le signal est donné par les murs d’une cellule à l’autre, ce sont trois coups qui nous avertissent de commencer les exercices spirituels ; et d’abord un examen de conscience où l’on juge toutes les attitudes, les pensées et les actions de la journée écoulée. C’est un Père jésuite qui nous a appris à faire ainsi.

Le chrétien dont je vous parle aujourd’hui n’avait pas beaucoup d’estime pour cette sorte d’examen personnel. Il pensait que la conscience n’est pas tant la voix de Dieu en nous que celle de notre environnement social. Une action qui susciterait probablement un grand remords chez tel chrétien est considérée comme moralement justifiée par tell autre venu d’un milieu différent. La conscience nous juge selon ses lois propres. Mais la conscience est toujours catholique et vous torture an vous rappelant vos actions comme si vos rapports avec Dieu dépendaient de celle-ci.

La conscience ne sait rien de la causalité. Elle n’accepte pas le déterminisme. Elle croit à l’erreur de la libre volonté. Elle ne reconnaît pas ce fait évident que mon action est le résultat du caractère que m’a formé toute ma vie passée, et la seule réponse que personnalité unique je puisse faire à partir de stimulants extérieurs. La conscience attribue à moi seul la culpabilité d’une action qui n’a été que le résultat final de l’influence de milliers d’autres personnes : ancêtres qui m’ont donné une éducation fautive ; auteurs, acteurs, amis et ennemis qui ont moulé mon âme ; pressions de l’environnement social et ainsi de suite.

La conscience ne sait rien des plans de Dieu dans lesquels mon action a pu jouer un rôle nécessaire. « Car c’est une ligue, en vérité, qu’Hérode et Ponce Pilate avec les nations païennes et le peuple d’Israël ont formée dans cette ville contre ton saint serviteur Jésus, que tu as oint ; ils n’ont fait ainsi qu’accomplir tout ce que, dans ta puissance et ta sagesse, tu avais décidé par avance »

La conscience est prévenue. Quand on examine tout ce qu’on a fait dans la journée elle ne rappellera que les mauvaises choses. Elle oublie les bonnes. Elle ne fait de distinction qu’entre le blanc et le noir. Elle ignore le gris—cette nécessité qu’imposent parfois les circonstances de la vie d’avoir à choisir non pas entre le bien et le mal mais entre deux maux.

La conscience n’accepte pas les paroles de saint Philippe de Néri selon lesquelles nous ne devons pas espérer devenir des saints en quatre jours. Tout ce qu’elle arrive à faire après beaucoup de doutes et de tourments, c’est d’accepter la rémission des péchés, c’est-à-dire le pardon des fautes commises. La doctrine la plus transcendante de la Bible, celle de la justification, selon laquelle nous avons la possibilité d’apparaître devant Dieu absolument libre de toute culpabilité est totalement inacceptable pour la conscience. Celle-ci est incapable de saisir la vérité selon laquelle non seulement le pécheur mais aussi le péché peuvent devenir blancs comme neige.

Je ne voudrais pas abolir la conscience comme le fit Hitler qui l’appelait une invention juive. Les résultats en furent atroces. La conscience possède une immense valeur sociale. Une conscience délicate fait prendre l’attitude qui convient à l’égard du prochain. Mais Dieu ne vous aime ni plus ni moins après une bonne action qu’après une mauvaise.

L’examen de conscience laisse toujours triste. On compare ce qu’on a fait avec ce que Jésus aurait fait dans les mêmes circonstances, et l’on s’adresse d’amers reproches. Mais se demander ce que Jésus aurait fait dans ces circonstances est aussi raisonnable que se demander jusqu’où un escargot aurait pu aller un jour s’il avait été lièvre. C’est un escargot et non un lièvre. Et, moi, je suis moi, et non Jésus. Pour agir comme Jésus, il aurait fallu que je sois Dieu incarné né d’une vierge sainte. Il aurait fallu avoir reçu son éducation, avoir des anges à ma disposition, posséder son pouvoir miraculeux, être un prophète et un charpentier il y a deux mille ans en Palestine.

Luther a mis les hommes en garde contre le grande péché qu’est la tristesse. Il a dit que pour un chrétien il vaut mieux être ivre que triste. Les communistes nous ont suffisamment torturés. Pourquoi nous torturer nous-mêmes ? Luther a dit encore que le remords avant le Calvaire est de Dieu, mais que le remords après le Calvaire est du diable. Repentez-vous de vos péchés le sujet d’une longue et mélancolique méditation. Pourquoi tricher devant Dieu en consacrant mon temps et mon énergie aux remords ? Je suis plus grand que mes péchés. La conscience essaierait de m’identifier à eux.

Notre frère repoussait ces tortures de l’âme. Le Talmud dit : « Le soleil est couché, le temps est claire. » Quand chaque nuit le signal était donné notre frère avait l’habitude de se préparer à danser pour la gloire de Dieu.

Avant que le signal ne fût donné il restait étendu sur son lit. Comme le tic-tac d’une montre, chaque pulsation de son coeur contenait une pensée sur Jésus. Son désir de l’Époux était comme un feu brûlant. Il soupirait « Jésus » à chaque respiration. Puis le signal se faisait entendre. Il était temps de commencer sa danse sacrée, et peut-être insensée.

Tout en dansant il entendit un ange qui disait : « Salut, Georges, plein de grâce. Le Seigneur est avec toi. Tu es béni. » Ce frère avait été élevé dans le respect des traditions des anciens pères du désert. Il savait ce qu’il convient de faire en pareille circonstance.

Il demanda à l’ange : « A qui es-tu envoyé ? » L’ange répondit : « A toi, Georges. » Le chrétien répliqua : « Il y en a beaucoup d’autres qui s’appellent Georges dans les cellules voisines. Tu t’es trompé. Je ne suis pas digne d’entendre la voix des anges. » Les cercles qu’il décrivait en dansant devinrent encore plus insensés pour repousser la tentation. Cette danse était un sacrifice sur l’autel de Dieu.

Mais l’ange, qui était Gabriel, demeurait. Comme ils sont persévérants, les anges ! Alors quelque chose se conçut en ce chrétien, comme jadis en Marie (ou peut-être ne fit-il que découvrir alors ce qui avait été là depuis longtemps). Voici que s’anima en ce chrétien le germe d’une vie nouvelle qui allait lui donner désormais le pouvoir de triompher là où il avait été vaincu naguère. Il sut qu’il allait être capable de supporter pire que la mort, même les railleries les plus insupportables.

Depuis cette expérience ce chrétien ne vit plus, c’est le Christ qui vit en lui. Il ne vit plus que pour entretenir cette vie nouvelle, pour susciter en lui l’auteur de toute vertu. Et quelle responsabilité! Comme Marie il a pour tâche de veiller au développement du roi du ciel lui-même.

Ce chrétien a le sentiment que sa tâche particulière est de faire de jésus un homme du vingtième siècle, ou plutôt du vingt et unième siècle; d’en faire un intellectuel moderne, ou plutôt d’en faire celui qui montrer a aux intellectuels modernes le chemin à suivre. Sa tâche est d’en faire un homme qui pleurera, dans notre génération, comme il a pleuré à Jérusalem il y a deux mille ans; d’en faire l’homme de douleurs d’aujourd’hui.

Richard Wurmbrand

Libellés : , ,

9.7.08

Méditation sur l'Aumône

Qu’est-ce que nous devons donner en aumône?

Jésus Christ nous demande de donner aux pauvres de notre surplus. Il nous demande de donner même de notre peu. Dans Marc 12, 41-44, résulte qu’Il nous demande de donner tout ce que nous avons, toute notre richesse. (Il s’agit de la parabole de la veuve qui donne deux sous dans l’église).

Mais le Christ nous demande de donner même ce que nous n’avons pas, ce que nous ne possédons point. Il nous demande l’impossible.

Un écrivain français illustre ce fait, ainsi :

Dans un monastère où il souhaitait entrer, se présente un postulant désirant devenir moine. Il confesse au higoumène :

Sachez, père, que je n’ai ni la foi, ni la lumière, ni courage, ni confiance en moi-même et je ne peux pas m’aider moi-même et d’autant moins les autres. Je n’ai rien.

Il aurait été normal qu’il soit renvoyé de suite par le higoumène. Mais, celui-ci lui dit :

Peu importe! Tu n’as pas la foi, tu n’as pas la lumière, mais, en les donnant aux autres, tu les acquerras aussi pour toi-même. Va et prends possession de ta chambre de retraite.

Non pas de son surplus, non pas de son peu, ni même de son indigence, mais de ce qui lui manque. En faisant l’aumône à l’autrui ce que tu n’as pas, - la foi, la lumière, la confiance de soi, - tu vas les acquérir aussi pour toi.

Tu peux faire aumône avec ce que tu pense que tu n’as pas, mais qui existe peut-être au fonds de ton cœur, et dont tu prendras ainsi conscience.

Paradoxalement, le Christ nous dit :

Si tu veux diriger, alors deviens serviteur; si tu veux être glorifié, alors humilie-toi; si tu veux sauver ton âme, alors prends le risque pour Moi; si tu veux regagner ton innocence, alors reconnais-toi être coupable, et sache que si tu vas donner ce que tu n’as pas, tu acquerras toi aussi ce que tu as donné aux autres.

En faisant aumône ce que nous ne possédons pas, nous acquérrons par ricochet ce que nous avons osé donner aux autres. Ceci est valable pour tout chrétien, pour les clercs et pour les laïques.

Même le moine ou le diacre ou le prêtre qui traverse le désert du doute ou de la sécheresse spirituelle, qui est dans le doute ou tenté par le désespoir, doit donner à ceux qui viennent lui demander de l’aide, ce que eux attendent qu’on leur donne, et même ce qu’il sait bien qu’il ne peut pas leur donner. En leur faisant le don, ce don va revenir de retour sur lui, il recevra la miséricorde en retour de son aumône.

En donnant la lumière que tu n’as pas, tu l’auras aussi toi-même. Le don que tu as fait te revient comme un boomerang, comme un rayon de lumière réfléchi par un miroir. Et ce don te comblera, t’enrichira.

C’est cela ce que le Christ veut que nous donnions en aumône : le surplus, le peu, l’indigence, tout.

Le moine, le diacre, le sacerdote, sont appelés à donner aux autres la foi, la lumière, même si ceux-ci lui manquent pour un courte ou plus longue durée. Même s’ils sont dans un état de perte de leur zèle.

Pourront-ils faire cela? Oui, car ils font partie du groupe des amis du Christ, qui a dit qu’ils ne sont pas du monde, comme Moi je ne suis pas du monde (Jean 17, 20).
Et Paul aussi dit :

Vous devez aider les faibles et vous remémorer les paroles du Christ car Il a dit : Sont plus heureux ceux qui donnent que ceux qui reçoivent. (Actes 20, 35).

La bonne parole

Pensons à la crucifixion de Jésus. Il est cloué sur la croix, son corps est ensanglanté, il attend l’agonie et la mort. À droite et à gauche il y a deux autres croix, avec deux larrons, des infracteurs de droit commun. Le soleil est au zénith, Jésus a soif, tout n’est que désolation, douleur.

Les scribes, les pharisiens, défient le mourant. Même le larron de sa gauche le provoque. Il l’insulte. Le larron de droite trouve le répit et la noblesse de cœur de dire des bonnes paroles à son voisin. Il ne peut pas l’aider, mais il lui dit de bonnes paroles.

Jésus lui dit : Aujourd’hui tu seras avec moi au paradis.

Jésus lui a donné ce privilège unique d’entrer au paradis avec lui, Dieu et homme, ce que ni Moise, ni Essaie, ni Noé n’auront comme privilège. Le larron a reçu pour lui seul l’unique privilège.

Une bonne parole du larron a pu adoucir l’atmosphère suffocante, de méchanceté, de venin, qui régnait sur Golgotha. Comme un miracle, la bonne parole d’affection de confiance, de compassion, ont changé soudainement tout et ont transformé Golgotha - espace vicié par l’iniquité, par la cruauté, par la vengeance,- en une antichambre du paradis.

Le larron n’est pas resté fermé au monde, isolé dans son égocentrisme, il est devenu celui qui a vu, qui a reconnu, qui a consolé Jésus, qui a pris sa défense, par sa bonne parole.

Nous aussi, pouvons faire le bien en donnant notre aumône sous la forme de la bonne parole d’encouragement, de confiance, de compassion, de participation à la détresse des autres. Ne perdons jamais l’occasion de faire le bien par la parole qui apporte le réconfort moral aux souffrants, aux pauvres, aux vieillards.

Soyons comme le bon larron..

Libellés :

6.7.08

Des lèvres nous sont données pour le sourire - Richard Wurmbrand

Qui nous scindera de l'amour du Christ?" (Romans 8:35)

Mes bien-aimés,

Dans les pays où des chrétiens sont persécutés,- il y a maintenant des millions et des millions de chrétiens, en dépit de la persécution qui y est exercée. Ils s'assemblent dans les endroits secrets avec les coeurs joyeux parce qu'ils croient avec l'apôtre que rien ne peut les séparer de l'amour du Christ (Romains 8:38,39).

Vous devriez voir comment les chrétiens persécutés lisent le Credo, la foi des Apôtres. Ils énoncent la même affirmation de la foi que nous récitons ici à l’Ouest. Mais là où il y a persécution, la foi est dite d'une façon différente. Vous devriez voir comment ils l'expriment.

Alors qu'ils commencent, leurs figures brillent et leurs yeux sont chargés de joie. Ils disent, "je crois en Dieu, vous les persécuteurs ne pouvez pas croire, mais je suis moi, pas vous. Je ne suis pas vous et, si la Terre entière ne croirait point, moi je crois, je crois en un Dieu, le Père Tout-puissant. Il a fait non seulement les choses évidentes mais aussi les choses invisibles. Il a fait non seulement la terre mais aussi un beau ciel, et si vous me mettiez dans la prison, si vous enleviez ma vie sur cette terre, j'aurais un ciel ou aller."

Ils disent, "je crois en seigneur Jésus le Christ" et ils finissent le Credo comme nous le finissons. "je crois en résurrection du corps et à la vie éternelle."

Je vous donne les bonnes nouvelles que la persécution et la torture n'ont pas cassé leur foi mais l’ont faite plus forte. Nous avons des nombreux frères et de soeurs inconnus dans la prison, mais ils ont gardé la même foi que vous ave vous ici.

Je ne sais pas combien de fois vous chantez à la gloire de Dieu. Quelques chrétiens chantent seulement une fois par semaine, le dimanche; d'autres chantent tout au long de la semaine.

Nous, en prison, avons chanté chaque jour et chaque chrétien en prison a eu un instrument musical. Les communistes étaient gentils: chaque chrétien, quand il est entré dans la prison, a reçu un instrument musical. Pas une guitare. Mais des chaînes sur ses mains et pieds. Les chaînes sont les instruments musicaux splendides. Nous pourrions chanter, "les soldats chrétiens en avant (tintement, clank), marchant quant à la guerre (tintement, clank, tintement, clank)." Les mots de l'éloge et de la glorification de Dieu ne cessent jamais.

Les frères dans les prisons communistes et musulmanes prient pour vous. Vous devriez également prier pour eux et penser à eux avec amour. Ne pensez pas qu'ils se reposent là dans leurs cellules de prison, très tristes. Il y a une joie dans leurs coeurs parce que le Christ est avec eux.

Un de nos frères a été arrêté. Ils l'ont battu et torturé parce qu'il n'a pas souhaité dénoncer sa foi. L'officier communiste qui a mené l'interrogation a dit, "je suis fatigué. Nous ne vous battrons plus. Nous vous expulserons en Sibérie où la neige ne fond jamais. C'est un endroit de la grande douleur. Nous vous expulserons vous et votre famille entière en Sibérie."

Le frère a souri. Des lèvres nous sont données pour le sourire; un chrétien peut sourire même en des moments de grande douleur. Le chrétien avec un sourire, dit : "capitaine, d'où pensez-vous m'expulser? La terre entière appartient à mon père. Partout où vous m'envoyez je serai sur les terres de mon père."

À ce moment là le communiste est devenu très fâché. Il a dit, "nous confisquerons toute votre propriété." Le chrétien a continué à sourire et dit, "vous êtes libre pour prendre toute ma propriété, mais pitié de vous parce que j'ai recueilli mes trésors dans le ciel et vous aurez besoin d'une échelle très haute pour y accéder. Si vous trouvez une telle échelle, vous devrez vous élever et vous élever et vous élever. Si vous arrivez là, vous pouvez prendre tout ce que j'ai. Sur terre je n'ai rien."

Maintenant l'officier a pensé qu'il était raillé. Il a crié, "nous vous tirerons dessus pour vous tuer!" Le chrétien répondu toujours avec un sourire, "si vous emportez ma vie en ce monde, ma vraie vie de bonheur et la beauté commencera. Je n'ai pas peur d'être tué." Le communiste a hurlé à lui, "nous ne vous tuerons pas! Nous vous maintiendrons seul dans une cellule derrière les portes et les barres verrouillées de fer, et nous ne permettrons à personne de venir vous voir!" Le chrétienavec un sourire immobile, lui répondit: "vous ne pouvez pas m'inciter seul à m'asseoir dans une cellule. J'ai un ami qui peut passer par les portes et les barres de fer verrouillées. Personne ne peuvent me séparer de l'amour du Messiah."

C'est celle-la l'expérience que nous avons eue dans la prison. Les autres chrétiens et moi l'avons éprouvée en notre prison; mon épouse et d'autres chrétiens l'ont eue dans leur prison. Alexei Kortov, un pasteur qui était en prison en Russie pendant 45 années, a eu également le mêmes espoir et joie.

Nos frères et soeurs ont appris ce que me signifie il quand elles répètent les mots trouvés dans la foi, "croient." Vous tous avez traversés différentes expériences. Chacun de vous, chaque jour, avez devant vous différents choix et décisions. Le Christ est pureté; si vous êtes impur, vous niez le Christ. Le Christ est vérité. Quand vous vous trouvez dans le mensonge, vous niez le Christ. Le Christ est amour et paix. Quand vous vous disputez et quand vous vous détestez, vous niez le Christ. Ne soyez pas des hypocrites. Soyons des chrétiens qui expriment la joie à notre sauveur.

Laissez-nous chaque amour il avec tout notre coeur. Nous ne sommes pas mis aux mêmes épreuves que nos frères dans les pays communistes et islamiques. Mais le Christ regarde le coeur. Peuvent lui voir des hommes et les femmes qui l'aiment avec tous leurs coeurs, qui ne seront pas séparés de l'amour de Messie.

Que Dieu vous bénisse tous pour votre aide fidèle, que nous partageons avec l'église persécutée.

Que Dieu soir avec vous,

Richard Wurmbrand

Libellés : ,

3.7.08

Lettre à Richard Wurmbrand (1992)

Lettre à Richard Wurmbrand – Ordre S J Chr
(Cette lettre a été écrite en 1992)

Présentée par le révérend Radu Roscanu et son épouse Stela, à l’occasion de l’octroi de l’Ordre Saint Jean Chrysostome – Médaille et Diplôme de mérite – décerné par Mgr Vasile Hossu, évêque titulaire de Oradea en Roumanie

Révérend Pasteur Richard Wurmbrand,

Très cher Frère en Christ,

Depuis des années déjà, notre Église souffrante a été et est aidée fidèlement par la branche québécoise francophone de la chaîne missionnaire que vous avez eu l'initiative bénie de fonder.

Dans des conditions difficiles, et faisant preuve de beaucoup de créativité‚ et d'imagination, le directeur de cette mission, le Père Radu Roscanu et son épouse, nous apporte votre consolation, votre preuve renouvelée d'amour, vos dons. Ceci nous a consolé, et aidé, maintes fois, à reconstruire une vie de foi dans ce pays délabré‚ qu'est la Roumanie aujourd'hui, après tant d'années d'esclavage communiste.

Après la chute du dictateur Ceausescu, nous avons profité cinq fois de suite des activités de votre mission au Québec:

1. Soutien et secours à nos chrétiens opprimés et aide dans l'évangélisation de notre peuple de Dieu par des actions d'aide à nos programmes d'éducation morale:

a.- Impression d'un livret sur la prière en langue roumaine en 5.000 exemplaires;

b.- Impression d'un livre sur la catéchèse liturgique en langue roumaine en 5.000 exemplaires;

c.- Impression d'un petit missel roumain pour enfants en 12.500 exemplaires;

d.- Aide à l'impression d'une catéchèse du Crédo en langue roumaine;

e.- Aide à l'impression d'un livret pour enfants (éducation morale religieuse).
Leur traduction, traitement électronique, plaques photos pour impression offset et transport en Roumanie ont été également assurés par la mission québécoise.

f.- Diffusion de Bibles dans notre Diocèse et dans les autres diocèses roumaines:
Diffusion aussi de portions d'Écriture Sainte, le transport des Bibles et portions d'Écriture en Roumanie;

g.- Élaboration et diffusion de matériel d'enseignement: des textes sur des sujets d'une grande importance pour nous, tel que sur la théologie liturgique;
des vidéocassettes avec des sujets d'éducation des jeunes;
achat de films vidéo avec des sujets chrétiens,
leur conversion dans le système PAL ou SECAM,
leur transport en Roumanie et
leur diffusion dans plusieurs diocèses de Roumanie;

h.- Conseils et aide à la formation continue de notre clergé‚ et soutien financier aux responsables d'églises: recherche de contributions ou bourses d'études pour prêtres et pasteurs, octroi du soutien financier à des prêtres et pasteurs;

i.- Installation d'imprimeries:
Installation d'une imprimerie offset arrivée de Suisse dans le diocèse de Oradea,
Assistance au fonctionnement de cette imprimerie;

j.- Secours matériel aux familles des martyrs: cueillette, transport et distribution de secours matériel pour les familles des martyrs (argent, vêtements, chaussures orthopédiques, objets pour usage des handicapés, médicaments etc.)

k.- Secours pour la création de notre réseau de communication: achat, transport et don:
D’un télécopieur,
D’un téléphone,
De deux ordinateurs,
De modems,
D’un rétroprojecteur,
D’un projecteur 16 mm,
D’un projecteur de diapositives,
D’un appareil de copiage cassettes audio,
De machines à écrire électriques et manuelles
ainsi que l'assistance à leur montage et à l'entretien;

l.- Secours aux prêtres par l'envoi d'intentions de messes: cueillette d'intentions de messes,
distribution des intentions des messes aux évêques;

m.- Secours financier pour la construction d'une église: mobilisation des consciences au Canada pour cueillette de fonds;

n.- Dotation des séminaires avec des livres: sensibilisation du milieu chrétien pour la cause, cueillette de bibliothèques et livres,
Leur transport en Roumanie;

o.- Dotation de nos prêtres et pasteurs avec des vêtements sacerdotaux: sensibilisation des Églises canadiennes pour la cause, cueillette de vêtements sacerdotaux anciens et nouveaux et leur transport en Roumanie;

p.- Organisation d'une action de parrainage de mon diocèse: sensibilisation des Églises au Canada à ce sujet, organisation d'une activité de parrainage de mon diocèse par une communauté de foi montréalaise,
Mise en oeuvre d'activités communes, dont la signature d'une
requête pour la restitution de toutes nos églises;

2. Action constante d'information du public canadien sur la situation des communautés chrétiennes dans les pays de la persécution et dans notre pays:

q.- Édition, impression et diffusion du bulletin mensuel "La Voix des Martyrs" dont la valeur nous la reconnaissons très volontiers;

r.- Émissions radio et T.V. sur les persécutions qui continuent dans notre pays:
Recherche systématique sur l'état de la liberté religieuse dans notre pays, missions proposées à des chaînes communautaires ou nationales à ce sujet;

s.- Production d'un film vidéo chrétien sur les besoins de l'Église roumaine uniate en détresse:
la possibilité qui m'a été offerte de visiter le Canada et de donner des interviews, de parler dans des églises et dans des universités, à la TV communautaire, etc.

t.- Diffusion de tracts, de livres chrétiens, d'audiocassettes, de vidéocassettes pour l'information des chrétiens canadiens sur la situation de la liberté religieuse dans le monde et en Roumanie, et ici je fais mention spéciale du tract en la faveur de Doina Cornea;

u.- Publication d'événements, de faits, d'articles de fond sur les pays communistes et anciennement communistes et sur la détresse qui continue pour l'Église Roumaine Uniate;
Service de presse sur la situation de la persécution religieuse dans le monde: bulletin de presse et distribution du bulletin aux demandeurs;

v.- Don d'une auto utilitaire MERCEDES et don d'un auto tourisme DACIA à notre diocèse;
Don de quatre autres auto tourismes DACIA à d'autres diocèses.

Mais l'aide le plus important que vous avez eu à coeur à donner à notre Église souffrante est, sans doute, votre appui et le support constant que vous donnez à cette mission animée par le Père Roscanu et par son épose.

Nous ne pourrions pas dans les conditions de pénurie totale dans lesquelles nous nous trouvons, participer en aucune manière au financement et au maintien d'une mission attachée à notre Diocèse qui puisse représenter un semblable appui à notre Église, à l’étranger.

Nous devons encore faire mention du réconfort et de l'appui moral direct, par téléphone, et par fax, que la mission québécoise nous apporte autant de foi que nous sentons le besoin. Ce réconfort est pour nous une précieuse consolation dans notre détresse.

Pour toutes ces exemplaires activités qui viennent en votre nom et depuis si longtemps en aide à notre Église Roumaine uniate, Nous avons décidé de vous conférer le Diplôme et la Médaille de notre Ordre Diocésain de Mérite Saint-Jean Chrysostome.

Nous avons prié le Père Radu Roscanu de vous l'apporter, avec ma bénédiction apostolique pour votre prodigieuse et combien bénéfique activité‚ en faveur de notre Église Roumaine Uniate.

Que Dieu vous bénisse, ensemble avec tous ceux qui vous sont chers et qu'Il vous comble de Ses grâces.

Montréal, le 25 mars 1992
Evêque de Oradea,
Vasile Hossu


Dons à l'Église Roumaine Uniate, faits par la mission d'Aide aux Églises Martyres, de Québec
- Set de panneaux pour expositions de photos et annonces $450
- Livres liturgiques et théologiques divers
- Vêtements sacerdotaux pour prêtres
- Soutanes pour prêtres
- Matériels pour soutanes et matériel annexe aux vêtements
sacerdotaux
- Matériel liturgique (vases sacrées, nappes pour autels,
luminaires, calices, etc.)
- Littérature chrétienne (livres neufs)
- Calendriers chrétiens
- Icônes, illustrations diverses
- Bibles en langue roumaine, neuves
- Évangiles
- Machines à écrire, neuves
- Machines à écrire, usagées
- Retro-projecteur ELMO, neuf, avec annexes
- Radio-cassetophones, neufs, allemands
- Vidéo films
- Cassettes vidéo vierges
- Papier pour photocopieuses
- Revues de spiritualité, usagées
- Voitures DACIA pour les évêques
- Minibus MERCEDES pour un séminaire
- Imprimerie offset pour un séminaire
- Médicaments divers
- Nourriture diverse
- Vêtements usagés et neufs
- Chaussures orthopédiques
- Financement de voyages pour Mgr. Hossu (au Canada)
- Intentions de messes pour les évêques

- Financement de l'impression du livret liturgique roumain
en 12.500 exemplaires, et transport en Roumanie
- Financement de l'impression du livret sur la prière en
5.000 exemplaires et transport en Roumanie
- Financement de l'impression du livret de catéchèse
liturgique en 5.000 exemplaires et transport en Roumanie
- Photocopieuse CANON pour le Diocèse de Cluj;
- Ordinateur 80 MEG, imprimante EQUITY EPSON laser, carte
modem et carte FAX et accessoires pour le diocèse de Oradea
- Ordinateur BROTHER portatif, 20 MEG, imprimante EPSON, et
accessoires pour le diocèse de Cluj
- Logiciels pour fonctionnement, mont‚s dans ces deux ordinateurs:
Page-Maker, Wordperfekt, logiciels pour gestion de paroisses et pour communications
- Radio ondes courtes SONY pour Père Deliman
- Cassettes audio vierges
- Cassettes vidéo enregistrées pour éducation chrétienne

Libellés : ,